Nécrologie Twaher Badullah nous a quitté

Twaher Badullah était en mission en Arabie saoudite en tant qu’employé du Centre culturel islamique. Il avait une mine d’expérience en ce qui concernait le séjour des futurs hadjis en Terre sainte. Mais, en ce mercredi 29 juin 2022, son passage à trépas a eu l’effet d’un choc, suivi d’une immense tristesse. Pour moi, c’était aussi la fin d’une longue amitié qui a survécu pendant au moins une vingtaine d’années.

Le disparu travaillait comme ‘Hadj Officer’ au Centre culturel islamique depuis ces 22 dernières années alors que moi, par la grâce d’Allah (swt), je compte au moins deux décennies comme organisateur du pèlerinage en Arabie saoudite. Autant dire qu’on ne compte plus le nombre de fois que nous avons eu à travailler ensemble pour nous assurer que ceux et celles qui vont accomplir le Hadj jouissent des meilleures conditions.  Par conséquent, je suis bien placé pour témoigner que malgré les pressions inhérentes à la nature de son travail, Twaher Badullah arrivait toujours à donner le meilleur de lui-même. Il était tour à tour responsable de l’organisation des réunions, la convocation des futurs Hadjis, la mise en place des soutiens logistiques à leur intention, tant en Arabie saoudite qu’à Maurice. Il était pour ainsi dire, l’épine dorsale de l’organisation du hadj. Il veillait alors au grain à  son bon déroulement, depuis le début jusqu’à la fin. Il avait à cœur les intérêts des futurs hadjis et agissait comme un facilitateur  hors-pair. On dirait qu’il était doué pour ce genre de travail.   

Lors de notre dernière rencontre, soit le dimanche 26 juin 2022 au Centre culturel islamique, Twaher avait l’air triste. Il m’avait laissé entendre qu’il aurait dû partir le 22 juin mais avait dû reporter son voyage. Pourtant, ce dimanche-là, on lui avait intimé l’ordre de prendre l’avion qui assurait le vol de 22 heures. Sa présence en Arabie saoudite était nécessaire pour effectuer des démarches dont il détenait le secret pour les faire aboutir, vu son immense expérience dans le domaine.

Je me rappellerai toujours de ses dernières paroles. «  Combien de temps nous reste-t-il à vivre ? Peu importe ce que les gens disent de nous, sur le CCI et les organisateurs du Hadj, il nous faut continuer le travail pour le bien de tous… ». Le regretté Twaher avait l’habitude d’organiser les funérailles de nos compatriotes décédés en Arabie saoudite. Le destin a voulu qu’il soit lui aussi enterré en Terre sainte.

Twaher Badullah était âgé de 58 ans.  Il laisse derrière lui son épouse éplorée, Ameena, et ses enfants Aklaaq, Tehmeena, Shabana et Afsheen. Durant sa jeunesse, il était animateur de l’association  ‘Korom Zeness Madad’ (KZM). Il était aussi un passionné des arts et de culture et aimait surtout le théâtre. Il projetait d’écrire un livre sur l’organisation du hadj durant ces 20 dernières années mais il n’a pas eu le temps de concrétiser ce projet louable. Au nom de la MYF, je tiens à exprimer mes sympathies émues à sa famille, ses proches et ses amis.

Qu’Allah (swt) lui accorde le Jannat-Ul-Firdaus.

Raffique Santally (organisateur du Hadj)