Osman Mahomed accuse la police de machination politique

Osman Mahomed a accusé la police de complot visant sa famille, devant la presse, le vendredi 6 octobre. Dans ce cas précis, il demande qu’une enquête approfondie soit ouverte par l’’Independent Police Complaints Commission’ (IPCC) après le jugement de la Cour suprême, qui a statué sur l’innocence de son épouse, Hamida Lakhi-Mahomed, dans un accident survenu en 2017 à Avenue Ollier, à Quatre-Bornes. Il a adressé une lettre en ce sens à la présidente de l’IPCC, Me Deviyanee Bissoondoyal.

Osman Mahomed affirme, suite au jugement rendu le 28 août 2023, soit six ans après l’accident, que la police complotait contre sa famille dans cette affaire, ce qui l’a poussé à déposer une plainte officielle. Il dénonce des irrégularités flagrantes lors du procès, ce qui l’a incité à évoquer l’affaire devant la presse. Faisant référence au jugement rendu, le député rouge ajoute que la magistrate a déclaré que les images prises par la police ne montrent pas le point réel de l’impact. D’après le jugement, la police a voulu faire croire que l’épouse de ce dernier avait réellement percuté le sexagénaire, alors que ce n’était pas le cas.

« The Court is further concerned by the multiple errors made by the draughtsman in drawing up the plan. Of more serious concern is the fact that the plan was edited without knowledge of the instructing officer. These features lead the Court to disregard the plan as disturbingly unrelible evidence. Moreover, evidence to counter-assess the version of the Accused in the present matter is practically absent », a d’ailleurs souligné la magistrate K. Soochit dans son jugement daté du 28 août 2023. Le député Osman Mahomed estime que lui-même ainsi que sa famille auraient fait l’objet d’une machination politique délibérée. « I have been actively involved in politics for 9 years now and I have never involved my family in politically related matters. I therefore consider politically motivated acts against my family to be totally unacceptable », écrit-il dans sa lettre à l’IPCC.

Ce qui est le plus étrange, c’est que selon la police, la victime était Osman Mahomed lui-même, alors qu’il s’agissait en réalité de Siddick Tagaully. « Pour la police pendant 3 ans mo ti mort touyé par mo propre madam », explique-t-il, alors qu’il n’était même pas présent lors de l’accident. Concernant la lettre adressée à la présidente de l’IPCC, Me Deviyanee Bissoondoyal, Osman Mahomed demande que toutes ces choses soient prises en considération, car sa famille a été très affectée par cette affaire.

Pour rappel, l’épouse d’Osman Mahomed, Hamida Lakhi-Mahomed, a été provisoirement inculpée pour homicide involontaire le 25 octobre 2017. Elle se trouvait stationnée au volant d’une voiture le mardi 24 octobre, lorsque Siddick Tagaully, un habitant du quartier âgé de 60 ans, a percuté son véhicule, alors qu’il était à vélo sur l’Avenue Ollier à Quatre-Bornes. Gravement blessé, ce dernier a été transporté à l’hôpital mais n’a pas survécu. Selon le jugement, il s’avère que les roues de la bicyclette de la victime étaient complètement usées et que ses freins ne fonctionnaient pas, d’autant qu’il roulait sur une pente descendante. D’ailleurs, la victime était sous l’influence de la méthadone au moment de l’accident.