Paul Bérenger souhaite le remplacement de l’Ombudsman par un «Public Protector»

Conférence de presse du MMM

  • « Sir Anerood Jugnauth a perdu toute crédibilité », soutient-il

 L’ICAC, le financement des partis politiques, la création du poste de Public Protector et le 1er Mai, étaient, entre autres, les principaux thèmes commentés, hier, par le leader de l’Opposition, Paul Bérenger, à l’hôtel Hennessy Park, à Ebène.

Public Protector

Le chef de file du MMM a proposé que l’Ombudsman, qui n’est pas investi des pouvoirs, soit remplacé par un ‘Public Protector’, qui, selon lui, doit être calqué sur le modèle sud-africain. A cet effet, il a laissé entendre que le ‘Public Protector’ est un poste constitutionnel qui, dit-il, est investi des pouvoirs et peut enquêter sur les abus des fonds publics. Le leader de l’Opposition a rappelé qu’à la fin de l’apartheid, une Public Protector Act a été votée en Afrique du Sud. Cependant tout dépendra, dit-il, de la personnalité qui assumera ce poste.

Prevention of Corruption Act

Paul Bérenger a, dans un autre ordre d’idées, fait état de la demande du MMM pour amender la Prevention of Corruption Act (PoCA) afin de redonner son indépendance à l’Independent Commission Against Corruption (ICAC).

Et d’ajouter ceci : « Une nouvelle Declaration of Assets Act qui est nécessaire, permettra aux députés de déclarer leurs actifs et passifs. De ce fait, on saura si des ministres ont contracté des emprunts ». Il a insisté sur le fait que l’ICAC doit agir indépendamment et a souhaité que le directeur de la commission soit nommé par l’Appointment Committee.

Il s’est appesanti sur le fait que le directeur de l’ICAC devrait être nommé après consultations entre le président de la République, le Premier ministre et le leader de l’Opposition comme cela se faisait auparavant.

Financement des partis politiques

Paul Bérenger a, par ailleurs, exprimé son point de vue sur le rapport du financement des partis politiques, déposé à l’Assemblée nationale par le Deputy Prime Minister Xavier-Luc Duval, qui a présidé un comité interministériel dans ce sens. Dans cette conjoncture, le leader de l’Opposition a affirmé qu’il n’a pas de problèmes à ce sujet. « Nous n’objectons pas qu’un parti politique obtienne 10 % de remboursement des dépenses encourues lors de la campagne électorale. Mais il n’est pas clair comment se fera ce remboursement », dira-t-il.

 1er Mai  

Le leader de l’Opposition a soutenu que le 1er Mai sera une journée de réflexion, qui sera consacrée sur le rapport du ‘task force’ mis en place pour changer la constitution du parti. « Outre les retombées de cette journée, l’actualité sera aussi passée en revue lors de cette journée de réflexion », a-t-il dit.

 Crédibilité de SAJ

Axant son intervention sur les cas de l’ex-ministre de l’Environnement, Raj Dayal, du ministre des Affaires étrangères, Vishnu Lutchmeenaraidoo,  et du PPS Thierry Henry, Paul Bérenger a laissé entendre que le Premier ministre, sir Anerood Jugnauth, a perdu toute crédibilité et qu’il termine sa carrière dans la honte.

Le leader de l’Opposition a, dans la même foulée, déclaré que c’est sans précédent qu’un Premier ministre apporte un démenti à certaines affirmations contenues dans un affidavit juré par un de ses ministres. « C’est honteux et dramatique ce qui se passe à Maurice », a-t-il soutenu.

Paul Bérenger a réitéré le fait que le Premier ministre a peur de la tenue d’une éventuelle élection partielle au no 7 (Piton-Rivière-du-Rempart).