À la veille de la fête du Qurbani, la communauté musulmane fait face à une pénurie de bétail. Le Sunniy ‘Ulamâ and Aïmmah Council (SUAC) dénonce la mauvaise gestion de l’importation de bœufs par les autorités.
Selon Maulana Khodadin, président du conseil, il est surprenant qu’aucune ‘task force’ n’ait été mise en place par le gouvernement, contrairement à ce qui est fait pour d’autres grandes fêtes, et par conséquent, les ministères de l’Agriculture, du Commerce et le PMO doivent assumer leur part de responsabilité pour cette mauvaise gestion.
« Depuis des années, des demandes de négociations pour l’importation de bœuf du Kenya et de Madagascar ont été ignorées. De plus, l’importation depuis Rodrigues est restreinte, entraînant une augmentation des prix sans contrôle. Lundi dernier, le prix du bœuf a été fixé à Rs 174 le kg, une augmentation de Rs 4 par rapport à l’année dernière, sans explication justifiée. Cette situation affecte également le marché du mouton et du bouc, avec des prix qui atteignent plus de Rs 400 le kg. La communauté musulmane est exploitée par les vendeurs, et le surplus de profit est considéré comme ‘haram’ en raison de la malhonnêteté », dénonce le SUAC. À deux semaines du Qurbani, la situation est critique, et le silence des autorités préoccupant, selon Maulana Khodadin. « Elles doivent rendre des comptes pour leur inaction et leur manque de soutien envers la communauté en cette période difficile », conclut-il.