[Plainte contre le ministère de l’Éducation] Rajen Valayden : « C’est un combat pour la méritocratie, la transparence et la vérité »

Le procès intenté par Rajen Valayden contre le ministère de l’Éducation, le ‘Maurtius Examinations Syndicate’ (MES) et la ministre de l’Éducation, Leela devi Dookun-Luchoomun, a été appelé devant la cheffe juge Rehana Mungly-Gulbul le lundi 19 février. Il faut rappeler que dans sa plainte logée le 19 janvier dernier, Rajen Valayden affirme que son fils a été victime de discrimination dans l’attribution des places à la suite des examens du PSAC. Le rédacteur-en-chef du journal en ligne Capital, fondateur de la plateforme Libération Moris et activiste syndical, a aussi affirmé que l’acharnement à l’encontre de son fils résulte de ses activités professionnelles. 

Dans leurs affidavits, les représentants du parquet, qui assurent la défense du ministère de l’Éducation et du MES, maintiennent que tout a été fait selon les dispositions des lois en vigueur, et que Shanakaran Valayden n’a nullement été pénalisé. De son côté, le ministère de l’Éducation assure que l’octroi des places a été fait selon la proximité des candidats avec les établissements scolaires, en se basant sur les données fournis par le ministère des Terres et du Logement. D’autre part, le ministère de l’Éducation écarte complètement la demande de Rajen Valayden de rendre public les résultats détaillés des examens du PSAC, invoquant la nécessité d’avoir au préalable le consentement des candidats ayant pris part aux examens, ainsi que celui de leurs parents.

Litige

Bien qu’ayant soumis leurs affidavits, les représentants légaux du ministère et du MES contestent la voie choisie par Rajen Valayden pour aborder ce litige. Cette affaire commence à prendre de l’ampleur, avec le ralliement de plusieurs personnalités politiques, syndicalistes et d’ONG qui réclament de la transparence dans la gestion de l’éducation. D’ailleurs, certains ont tenu à être présents lors de la manifestation qui a eu lieu devant la Cour suprême au moment même où l’affaire était entendue devant la cheffe juge. 

Dans une déclaration à Sunday Times, Rajen Valayden affirme être déterminé à aller jusqu’au bout dans cette guerre. « Il ne faut surtout pas réduire cette plainte à une simple demande pour obtenir une place. C’est un combat pour la méritocratie. C’est un combat pour la transparence. C’est un combat pour la vérité. C’est un combat pour dénoncer le népotisme, la corruption et le favoritisme. Accepter le bon vouloir des puissants, c’est sceller le sort de nos enfants », soutient-il avec force.

Réagissant aux arguments avancés par le ministère de l’Éducation, Rajen Valayden répond que ce serait quand même amusant de savoir si les juges de la Cour suprême ou les avocats du parquet ont consenti à la publication des résultats, ainsi que le nom des enfants. « Je ne serai nullement étonné si on invoque le secret d’État. Il y a une limite à tout. Même à l’absurdité »,  affirme-t-il. 

Série d’actions

Le père de Shankaran Valayden envisage une série d’actions afin d’expliquer à la population le sens de ce combat. Plusieurs rencontres sont prévues avec des dignitaires et diplomates afin de les sensibiliser sur l’état de la gouvernance du système éducatif à l’Ile Maurice.

D’autre part, dans une déclaration à la presse lundi dernier, Rajen Valayden a soutenu que la plateforme Libération Moris va bientôt révéler plusieurs scandales fracassants impliquant des membres influents du gouvernement de Pravind Jugnauth.