Plus de 2 arpents pieds dans l’eau pour la clinique du PPS Rawoo

La valse des pas géométriques aux proches du pouvoir se poursuit

Décidément, les membres et proches du gouvernement sont bien lotis. L’époux de l’ancienne PPS Sandhya Boygah n’est pas le seul à avoir eu 46 hectares pour son barachois à Poudre d’Or sous le précédent mandat du gouvernement. Le PPS Ismael Rawoo est également parmi les heureux bénéficiaires des terres de l’État pour son projet de clinique. C’est le député travailliste Eshan Juman qui a levé le lièvre à ce sujet durant son intervention sur le budget vendredi soir. « Alors que des familles et leurs enfants dorment à la belle étoile, le PPS Rawoo a obtenu deux arpents de terre pied dans l’eau valant Rs 250 millions pour son projet de clinique », a-t-il dit.

Clinique avec resto et appartements

En effet, Smart Clinics Ltd, incorporée le 6 octobre 2015 et ayant comme actionnaires principaux Boodhoo-Rawoo Aisha Bee (39 400 actions), Rawoo Muhammad Ismael (1000 actions) et Dr Rawoo Muhammad An Naas Hamid (60 600 actions), a bénéficié de 7 119 m2 , soit plus de 2 arpents, de pas géométriques à Grande Rivière Noire le 24 mai 2018 pour une période de 60 ans allant jusqu’au 23 mai 2078. Le projet consiste en l’aménagement d’une clinique spécialisée dans les soins dentaires et le bien-être, incluant un restaurant et des appartements. « The land is leased solely for the setting up of a Dental and Wellness Medical Clinic, Restaurant and Apartments with permission to sell the apartments to Mauritians through a « Règlement de Co-propriété », précise le contrat de bail. À ce jour toutefois, le projet ne semble pas avoir encore démarré.

La famille Rawoo a-t-elle obtenu ce bail en raison de ses liens politiques avec le pouvoir ? C’est la question qu’on se pose bien qu’Ismael Rawoo n’était pas, au moment de l’obtention de ce bail, membre du gouvernement. Mais ses affinités avec le MSM ne datent pas d’hier. D’où la pertinence de la question. En révélant cette affaire, Eshan Juman dit avoir voulu démontrer la politique de deux poids deux mesures du gouvernement. « Les squatters sont brutalement jetés dehors en plein confinement alors que les proches du pouvoir continuent à jouir des privilèges à coups de millions de roupies », explique-t-il.