Pourquoi faut-il les sanctionner ?

Les suiveurs, opportunistes et cireurs de chaussures du gouvernement sortant ont soif de revoir la même équipe nous diriger pour les cinq prochaines années. Pourquoi ? Parce que leurs intérêts personnels obligent, pas ceux du pays et de toute la nation. D’où leurs posts et leurs commentaires partisans sur les réseaux sociaux dépourvus de bon sens et d’objectivité. Le pire, c’est ce que ces dirigeants censés tabler sur leurs réalisations commencent à dérailler avant même l’entrée en opération de ce tramway qu’ils ont cru pouvoir faire passer pour le métro…

S’il y a une tare qui rend l’alliance MSM-ML imbattable et inégalable, c’est le népotisme. Au pouvoir, elle a démontré qu’elle s’en fiche de la compétence et de la méritocratie aussi longtemps que le favoritisme pratiqué a enrichi son entourage le plus proche sur le dos de la population. Les exemples s’empilent. Les scandales ne sont pas en reste. Avec les promesses électorales en moins d’un mois de campagne et des dettes publiques vertigineuses, préparons-nous à passer à la caisse après la prise du pouvoir de n’importe quelle équipe victorieuse. La note  sera salée et le boni de fin d’année va fondre comme beurre au soleil, croyez-nous !

Sir Anerood Jugnauth s’est retiré de la scène politique. Pas tout à fait. S’il descend sur le terrain pour faire campagne, c’est une indication que « zafer pa bon », que les candidats choisis pour remplacer une bonne vingtaine de ministres et députés sortants afin d’obtenir une majorité confortable ne font assurément pas le poids à moins d’une quinzaine de jours de l’échéance pour se présenter et convaincre. Et surtout expliquer pourquoi les élus des dernières législatives ont disparu de la circonscription depuis décembre 2014.

Pravind Jugnauth leur a rendu un grand service en ne leur accordant pas une investiture, sinon l’accueil auprès de leurs mandants aurait été tout sauf chaleureux. Une vingtaine d’élus de l’alliance Lepep invités à débarrasser le plancher avec une élection surprise, quel désaveu ! Quelle incompétence de leur leader à constituer et présenter une équipe digne de défendre ses couleurs. Parmi ceux choisis, un ne connaît pas son nom, un autre s’est cru dans une alliance MMM-ML alors qu’au No.3, son candidat a demandé publiquement à ses partisans de « voter 3 leker ». C’était le plus bas niveau de l’affolement et de l’agitation quand glisse le terrain politique.

Il est vraiment dommage que les deux leaders de l’Alliance Morisien, Pravind Jugnauth du MSM et Ivan Collendavelloo du ML, ne pratiquent pas ce qu’ils prêchent. Le premier nommé a perdu tout respect,  toute crédibilité, lorsque son intégrité a pris un sérieux coup aves les scandales MedPoint, Serenitygate, Maradivagate, Marsgate et Sherrygate. Autant il invite Navin Ramgoolam à venir s’expliquer à la population sur ses dépenses extravagantes qui ne sont d’aucun intérêt public, autant le Premier ministre sortant doit des explications immédiates à toute la nation sur ces abus et ces dilapidations de fonds publics auxquels il est partie prenante pour favoriser son plus proche entourage.

Les 21 mesures socialistes de l’Alliance Nationale sont la preuve qu’on peut offrir aux Mauriciens une meilleure qualité de vie. Pourvu qu’on ne laisse pas le pays entre les mains d’un Premier ministre et de sa « lakwizine » qui ont le goût, pas des millions, des milliards détournés par des plans machiavéliques en utilisant le Parlement, l’exercice budgétaire pour masquer les dilapidations de fonds publics et les abus.

Il n’y a pas que l’insécurité, le trafic de drogue et ces saisies par milliards, il n’y a pas que la fraude et la corruption, il n’y a pas que le népotisme et le favoritisme, mais il y a surtout ces monstrueuses tentatives de camoufler des scandales par un Pravind Jugnauth dont la responsabilité est engagée dans des affaires graves. Le sanctionner sévèrement est le meilleur service qu’on pourra rendre au pays. La population a hâte de découvrir les 400 coups de ce faux démocrate et de ses… chéris !

Vote sanction ou vote de soutien, c’est à chaque électeur d’assumer la pleine responsabilité de cet exercice sacré dans l’isoloir.