Pravi Leung Pack Wing , d’ingénieur civil à cinéaste : « Le monde est à présent mon chantier… »

 

Pour certains, changer de profession peut paraitre bien compliqué… mais pas pour Pravi Leung Pack Wing, un jeune de 25 ans. Après de brillantes études en ingénierie civile en Malaisie, et après avoir décroché de hautes responsabilités au sein d’une entreprise de construction à Maurice, cet habitant de Bel-Air Rivière Sèche délaisse le tout pour sa passion de toujours : la photographie et la vidéographie.  Rencontre avec un jeune pour qui le monde, la société humaine et la nature sont à présent ses chantiers.

 « Pour être franc, changer de profession fut la décision la plus difficile de ma vie. J’adore les mathématiques et la physique, et l’ingénierie était ma tasse de thé, tandis que la photographie et le cinéma étaient mes passe-temps favoris », nous explique Pravi.

En effet, depuis son jeune âge, il était toujours fasciné par la photographie et tout ce qui a trait à l’entretien d’une caméra. « J’ai commencé la photographie à l’âge de 13 ans. Étant né dans une famille où la photographie et la vidéographie sont des affaires familiales, il ne fait aucun doute que l’on va l’adorer ces domaines », fait-il ressortir.

C’est son oncle, Major Leung, le directeur de Major Studio Ltd, qui a été la première personne à l’initier à la photographie à l’âge de 13 ans, passion que l’oncle devait aussi inculquer au frère de Pravi, Sunny Leung.

En 2012, après ses études secondaires au Camp-de-Masque State College, il reçoit une bourse de l’Université UCSI de Malaisie pour poursuivre son cours de premier cycle dans le domaine de l’ingénierie civile. En septembre 2017, il termine ses études avec distinction. « Ce fut un grand voyage, où j’ai rencontré de nouveaux amis de différentes nationalités, et voyagé dans de nombreux pays voisins, ce qui m’a donné mon indépendance », dit-il.

Au cours de sa vie universitaire, il a participé à de nombreux concours de photos, où il a été souvent présélectionné, et où il a remporté quelques-uns. « Ce sont ces moments qui m’ont tenu proche de ma passion pour la photographie et le cinéma. J’ai également rencontré de nombreux cinéastes malais, ce qui m’a encouragé à continuer cette passion », nous décrit-il. Comme il était en vacances de septembre à janvier à Maurice, il a réalisé beaucoup de vidéos pour des artistes locaux et des clips promotionnels.

Il doit trancher le nœud gordien

Après ses études, il retourne à Maurice en 2017. Il avait l’habitude de poster ses vidéos de voyage, qui éveillaient la curiosité des entreprises locales. Certaines entreprises devaient même entrer en contact avec lui pour acquérir ses œuvres. D’autres  lui ont même proposé de travailler pour eux en tant que créateur vidéo indépendant.

En février 2018, il a commencé à travailler comme ingénieur civil chez Super Construction. Il avait l’habitude de réaliser ses vidéos après avoir fini son travail d’ingénieur. Il filmait le week-end et durant les jours de semaine, et procédait au montage tard le soir.

« Oui… J’ai réussi à gérer ma vie professionnelle et ma vie passionnelle pendant environ six mois mais ensuite, les responsabilités professionnelles étaient de plus en plus grandes. J’étais devant un choix très difficile : ingénieur civil ou cinéaste freelance… », relate-t-il.

Puis il a tranché le nœud gordien. Vers juillet 2018, soit deux ans de cela, il a quitté son poste d’ingénieur civil pour devenir cinéaste à plein temps. Mais il ne regrette rien.

Comment vit-il sa vie de cinéaste ? Pravi est passionné par la photographie, la réalisation, les voyages et la découverte de nouvelles contrées. Il voyage à l’étranger au moins une fois par an et effectue alors un périple constitué de plusieurs destinations.

 « Le plus difficile est de livrer une course contre la montre. Pour chaque projet, vous disposez d’un temps limité pour l’édition », nous dit-il. Souvent, il doit sacrifier ses heures de sommeil pour effectuer des modifications importantes. Mais nous avons en face de nous un homme comblé et heureux, qui a su trouver sa voie dans la vie.

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« Je n’ai suivi aucun cours de photographie ou de cinéma, j’ai tout appris en autodidacte »

Pravi a-t-il fréquenté une école de cinéma ? « Les écoles de cinéma sont d’excellents endroits pour apprendre le cinéma, mais en même temps, c’est assez cher. J’ai donc décidé de l’apprendre dans l’autre sens. J’ai tout appris par moi-même grâce à des vidéos ou à des livres en ligne, et bien sûr, grâce à des essais avec les équipements qui étaient à ma disposition », déclare le jeune homme.

 

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Quelques années immortalisées

2010 – Shortlisté comme ‘Best Young Photographer for Commonwealth Award’

2011 – Obtention du 3e prix du ‘Best Young Photographer for Commonwealth Jubilee Award’

2014 – 3e place au concours de ‘Nikon Photography Competition, Malaysia’

2015 – Pravi vend sa toute première photo à un célèbre site de photographie, 500PX.