Pravind Jugnauth à Triolet : Attaques et vulgarité contre presse et opposants

  • « Li pa kone ki lamain fer pikir », « zournalis et politiciens limpost », « lagazet batchiara », « Nawaz saheb », « Al Khizr saheb », « Maharaja ki ti croire mo toutou moi, mo sniff », « nimak haram »

Le MSM a sans doute voulu faire une démonstration de force à Triolet, vendredi, pour le lancement de sa tournée des circonscriptions. Comme par coïncidence – ou pas -, ce lancement a été prévu le jour même où le jugement dans l’affaire de la pétition électorale au no. 8 a été rendu et a été favorable au Premier ministre Pravind Jugnauth et le MSM. Sauf que les allégations sur la lettre anonyme fabriquée par Ken Arian, révélées le même jour, sont venues jouer au trouble-fête. D’ailleurs, pas un seul mot n’a été pipé par le Premier ministre sur cette affaire. Pas même un « atan ou pou gueté » en ce qu’il s’agit de cette affaire qualifiée de « cyclone classe 4 » par Sherry Singh, alors qu’elle concerne son ex-Senior Advisor et actuel CEO d’Airport Holdings Ltd, Ken Arian.

Sous les apparences, malgré la forte présence des sympathisants du MSM venus des quatre coins du pays, l’enthousiasme n’était pas tellement au rendez-vous. Certains montrant même des signes d’impatience et d’empressement pour quitter les lieux. Ce qui a contraint le bouillant Maneesh Gobin de lancer « mo dire bane camarades par derrière, mo trouve zot pe presser pou allé, atan ou écoute message nou leader lerla après nou allé ». Et ce message du leader, loin d’être celui d’un chef de parti digne, a été ponctué de coups bas, d’attaques personnelles, d’insinuations à relent communal et de vulgarité écœurante. Les cibles : la presse et les opposants, principalement Navin Ramgoolam et son ancien conseiller, le « maharaja » Sherry Singh. Un discours qui reflète la petitesse d’esprit du Premier ministre.

Outre des insinuations malveillantes sur l’état de santé de Navin Ramgoolam et des piques vulgaires, allant jusqu’à ironiser « li pa koné ki lamain fer pikir ». « Ena ene l’alliance politique ki pe fer avec certains médias, kouma l’Express. Avec certains journalistes et lezot médias enkor. Zot tou fine gang up ensam zordi. Parski zot dire l’homme à abattre c’est Pravind Jugnauth », a martelé Pravind Jugnauth. Et de lancer un défi : « mo dire zot vini, mo pas peur ! ». Sa conscience, dit-il, est claire. Et il parle un langage de vérité. Et il réalise aussi ses promesses faites à la population. Et de citer des « laqué ferblanc » qu’on lui a « mis », surtout par des « zournalis et politiciens limpost ». Il cite ainsi l’affaire Medpoint, « élection coquin », Kistnen Papers, Angus Road … Et de qualifier, dans la foulée, un média de « lagazet batchiara ».

Sur l’affaire ‘sniffing’ d’ailleurs, Pravind Jugnauth a réitéré ses menaces : « atan ou pou gueté », en soutenant « ki Maharaja ti croire, mo toutou moi, mo sniff ». Avant de s’en prendre à « Nawaz saheb » qui a joué au Colombo. « Al Khizr saheb » en prendra également pour son compte pour avoir posté « game over Prime Minister » sur sa page Facebook. S’en prenant à l’opposition, il a dénoncé une nouvelle fois une campagne supposément infecte contre l’Inde. Navin Ramgoolam a ainsi été traité de « nimak haram », ayant été traité par l’Inde, selon Pravind Jugnauth. Il s’en est aussi pris à Joanna Bérenger. « Sa kalité dimoune la, nou bizin assize are zot et fer zot respecté nou ». On y voit presque une tentative à un soulèvement communal…