Des prêts toxiques accordés à la compagnie Star Knitwear sont actuellement passés au crible. Cette compagnie, on le sait, frôlait déjà la faillite depuis une dizaine d’années, suivant la révocation de la licence de Bramer Bank. Même si un groupe sud-africain a depuis investi dans la compagnie, la situation financière ne se serait pas améliorée pour autant. Le manque de liquidités était fréquent, poussant les travailleurs à menacer de faire la grève. Pourtant, en dépit d’être une coquille vide, la compagnie a bénéficié de gros prêts auprès de diverses banques gouvernementales. Comment et pourquoi a-t-elle bénéficié de ces prêts alors qu’il est plus qu’évident qu’elle ne pouvait les honorer ? Les langues commencent à se délier.
Le rôle joué par un ancien Human Resource Manager de la MDFP dans cette affaire fait l’objet de dénonciations. Connu pour sa proximité avec des associations tamoules, ce dernier, un ancien travailliste qui avait retourné sa veste pour s’approcher des dirigeants du MSM, aurait profité de ses connexions avec l’ancien ministre Renganaden Padayachy pour plaider au nom du Sud-africain qui gère la compagnie. Résultat : celle-ci a bénéficié d’au moins trois prêts gouvernementaux, plus précisément Rs 75 millions de la DBM, Rs 250 millions de la MauBank et Rs 350 millions de la MIC. Ce n’est pas tout, l’on prête aussi plusieurs rencontres entre l’ancien ministre des Finances et le Sud-africain à Durban. Des rencontres qui ne seraient pas anodines, dit-on. Une enquête dans cette affaire n’est pas non plus écartée.