Un problème de transport, déjà vécu par les habitants de Trou-d’Eau-Douce, frappe désormais ceux d’Amaury. Cette situation persistante est devenue un véritable calvaire quotidien pour les résidents de la région. Les usagers des transports publics endurent de longues attentes pour se rendre au travail, parfois jusqu’à une heure et demie à l’arrêt de bus. En temps normal, les bus passent toutes les 30 à 45 minutes, soulignant l’ampleur de la détérioration du service. Les habitants sont exaspérés par cette situation. « Li pa posib pe atann 1h tan pou gagn bis. Si ou rat enn, ou bizin atan enn lot apre 1h tan », se plaint l’un d’eux.
Contacté à ce sujet, le président du village, Rajeev Bundhun, nous explique que ce problème ne date pas d’aujourd’hui. Plusieurs lettres et requêtes ont été envoyées concernant les bus desservant la route 53, reliant Flacq à Goodlands en passant par Amaury, et qui ne respectent pas les horaires, voire ne passent pas du tout. Cette situation pose un sérieux problème aux usagers, notamment ceux qui se rendent au travail et les élèves qui doivent rejoindre leurs établissements scolaires. « Les habitants doivent courir chaque jour pour arriver à l’heure au travail ou à l’école. Ce problème dure depuis de nombreuses années. Nous avons alerté la National Transport Authority (NTA) pour trouver une solution, mais personne n’a réagi jusqu’ici », dit le président de village.
« Le ministre Alan Ganoo parle des développements routiers entrepris par le gouvernement, mais aucune action n’est prise pour résoudre les problèmes des habitants. Le gouvernement souhaite étendre le réseau de transport pour permettre aux habitants de se rendre au travail facilement sans être bloqués dans des embouteillages. Mais à quoi bon faire tous ces développements si les Mauriciens continuent de faire face à un manque de transport ? », ajoute-t-il.
Le même scénario se répète à Madame Azor, Goodlands, tous les jours. Excédés par la situation, les habitants ont organisé une marche pacifique pour faire entendre leurs voix. La marche, visant à dénoncer le problème constant des bus dans la région, a débuté aux Casernes centrales à Port-Louis, et s’est poursuivie jusqu’au bureau de la ‘National Land Transport Authority’ (NLTA) à Cassis. Les habitants déclarent avoir perdu patience face à cette situation qui perdure en 2024. Ils déplorent également que malgré une pétition visant à améliorer le service de transport public dans la localité, le problème n’ait jamais été résolu.
Un habitant témoigne qu’il n’y a pratiquement pas de bus le matin, obligeant les résidents à marcher pendant des heures pour rejoindre un arrêt d’autobus. « C’est injuste alors qu’il y a tant de bus dans d’autres régions. Parfois, les bus n’apparaissent même pas. Tous les jours, c’est la catastrophe pour nous. Nous ne savons plus à quel saint nous vouer », ajoute-t-il. Les habitants se sentent abandonnés par les autorités malgré leurs plaintes. Ils espèrent que cette marche pacifique fera bouger les choses rapidement.
Les habitants de Trou-d’Eau-Douce sont également confrontés au même problème. Depuis l’année dernière, ils rencontrent des difficultés avec les bus, surtout ceux qui se rendent au travail. Malgré les plaintes et les interventions des officiers de la NLTA pour remédier à la situation, celle-ci est redevenue comme avant. Les habitants critiquent le manque de vigilance des autorités, et soulignent l’absence d’inspections régulières de la part des officiers de la NLTA pour surveiller les horaires des bus. Ils lancent un appel pressant au ministre des Transports pour résoudre ces problèmes rapidement et demandent aux autorités et aux compagnies de respecter leurs horaires et d’assumer leurs responsabilités afin de ne pas pénaliser les passagers à l’avenir. Si la situation n’est pas améliorée rapidement, les habitants menacent d’organiser une manifestation dans les rues pour faire entendre leur voix.