Ranjit Jokhoo : « Le service de renseignements, le CID et les ‘Field Intelligence Officers ont échoué »

L’ancien inspecteur de police à la retraite, Ranjit Jokhoo, ces incidents auraient pu être prévenus, puisque la police avait eu des renseignements au préalable.  « La police prend des dispositions en fonction des renseignements reçus. S’ils ont estimé que seulement 12 officiers étaient nécessaires, so be it. Mais il ne faut absolument pas jeter toute la faute sur la police », dit Ranjit Jokhoo. Car le service de renseignement ont également fauté, estime-t-il. L’ancien inspecteur de police regrette ainsi le manque de proactivité du service de renseignement de la police. « Si un groupe composé d’autant de personnes a pu entrer, c’est que notre service de renseignements, nos ‘Field Intelligence Officers’ et les ‘CID Officers’ ont échoué d’une certaine manière », indique-t-il.

Commentant la présence de ‘Bouncers’ lors des concerts, Ranjit Jokhoo estime que c’est la police qui a le pouvoir de contrôler et de maintenir l’ordre d’après la ‘Police Act’. « Les gros bras des sécurités privées ne sont pas mandatés par la loi de maintenir l’ordre, c’est le travail de la police ! », souligne Ranjit Jokhoo. « La police doit revoir sa stratégie, car c’est la deuxième fois qu’à Port-Louis, des incidents surviennent lors d’événements qui, à priori, devaient se dérouler sans problème », estime l’ancien policier. Il dit aussi que le Commissaire de police a bien fait de calmer la situation en convoquant les journalistes pour un point presse. Cependant, Ranjit Jokhoo déplore l’absence d’Avinash Teeluck, ministre des Arts, pour donner des explications concernant l’incident malheureux survenu le samedi 21 octobre à La Citadelle.

L’absence du ministre des Arts exaspère les artistes

À la suite de cet incident, les artistes mauriciens ont tenu une conférence de presse le mercredi 25 octobre pour exprimer leur mécontentement face à l’absence et au silence du ministre des Arts, Avinash Teeluck. Ils estiment que les chanteurs, musiciens et organisateurs de soirées méritaient des explications et sont délaissés par les autorités. 

Bruno Raya déplore le silence du ministre et le fait que les artistes sont toujours peu considérés par les politiciens et le gouvernement, surtout lorsqu’il s’agit de leur programme électoral. Un appel a aussi été lancé aux leaders religieux pour qu’ils aident à la formation des jeunes par rapport à la tolérance et au vivre-ensemble.