Maurice pourrait faire face à des scénarios extrêmes dans les mois à venir, notamment de fortes pluies, des inondations soudaines, des orages violents, des tempêtes électriques et même des mini-tornades entre Maurice et Rodrigues, comme l’a indiqué Prithviraj Booneeady, directeur par intérim de la station météorologique de Vacoas, lors d’une conférence le 30 octobre dernier. Cela soulève la question de notre préparation à de telles situations.
Il est important de rappeler que dans le budget, le ministre des Finances Renganaden Padayachy avait souligné que la priorité du gouvernement était d’accélérer la transition de notre pays vers un modèle de développement durable et inclusif. Une croissance durable implique un pays plus propre, plus vert et plus résilient face au changement climatique. Montée du niveau de la mer, sécheresses extrêmes, canicules, précipitations diluviennes, inondations, Maurice n’est pas épargnée par ces phénomènes, et est passée de la 46e à la 48e position selon le ‘Climate Vulnerability Index Ranking’.
Selon l’environnementaliste Sunil Dowarkasing, les avertissements de la station météorologique de Vacoas sont un signal fort en faveur de la prise de mesures concrètes. Selon lui, il est essentiel de fournir aux décideurs un outil important pour faire face à ces problèmes. Il estime que nous ne pouvons pas prétendre ne pas avoir été informés de ces situations à venir. Cet “Outlook” met déjà les autorités, le Premier ministre et la population en garde. Pour lui, l’alerte a déjà été donnée, et il n’est plus possible de prétendre ignorer les changements climatiques.
« Il est également essentiel de s’assurer que nous disposons des ressources nécessaires pour faire face à des situations extrêmes », dit-il. Sunil Dowarkasing avance que la question du changement climatique a trop longtemps été négligée et qu’elle doit maintenant devenir une priorité nationale. L’État doit sensibiliser davantage la population aux dangers à venir. « Il reste encore beaucoup de travail à faire, car le changement climatique est un enjeu majeur, mais le niveau de sensibilisation est encore très bas, et il reste beaucoup à accomplir. Cet “Outlook” nous fournit une première indication, et c’est très efficace », conclut l’environnementaliste.
