Recrutement des nouveaux médecins : Des proches du MSM ont-ils été favorisés au détriment de meilleurs candidats ?

  • Dr Farhad Aumeer : « Pourquoi des examens ont-ils été organisés cette fois-ci au lieu des examens d’usage uniquement ? »

Le récent recrutement de 172 médecins dans le service public ne fait pas que des heureux. Ceux pénalisés par cet exercice accusent le gouvernement d’avoir favorisé ses proches. D’ailleurs, les noms des membres du MSM figureraient également sur cette liste. D’où le sentiment de frustration parmi ceux qui aspiraient, depuis plusieurs années, à un poste dans le service de santé publique.

Il nous revient que des « staggered interviews » avaient été tenues en mars. 186 jeunes médecins y avaient participé. Par la suite, un autre entretien a été réalisé d’avril à juillet pour une centaine d’autres candidats. Au final, sur quelque 286 candidats interviewés, 172 médecins ont été sélectionnés. La pomme de discorde : le deuxième exercice qui était pour le moins inattendu. Pourquoi les 172 nouvelles recrues n’ont-elles pas été sélectionnées à partir de la première liste de 186 candidats ? C’est la question qui est sur toutes les lèvres.

Le Dr Farhad Aumeer, député travailliste au no.2, va même plus loin. « Pour quelles raisons des entretiens ont-ils été organisés cette fois alors qu’auparavant, on se basait uniquement sur les examens auxquels participent les candidats pour l’exercice de recrutement ? », s’interroge-t-il. « Cet entretien a ‘override’ les degrés du médecin, ses aptitudes ainsi que le pointage qu’il a eu lors des examens », estime le député, en insistant que « cet interview fine fer dans ène façon déguisée pou ki certains pas gagne la chance d’être recrutés ».

Le député dit s’en être rendu compte car au moins cinq jeunes médecins compétents avec qu’il a travaillé ont été lésés par la nouvelle procédure qui a été mise en place. « Mo trouve bane dimoune ki hier tanto tard, kine fek rentre dans le système médical, aster fini fer zot internat et ki ena à peine six à huit mois d’expérience fini rentrer alors ki ena de très bons éléments ki pe attan depi plusieurs années. Ena dimoune so zétoile extra fort », ironise le Dr Farhad Aumeer. Ce dernier avait d’ailleurs enjoint, lors d’une question parlementaire, le ministre de la Santé Kailesh Jagutpal de privilégier une politique de transparence concernant le recrutement des médecins. « Il faut que la liste des sélectionnés fasse mention du pointage réalisé lors des examens. Leurs adresses doivent également être communiquées », martèle-t-il. Quoi de mieux pour connaître de quelles circonscriptions proviennent le plus grand nombre de recrues…