Wardah Jhakri
Consultante en recrutement à 24 ans, Wardah Jhakri brille dans son métier. Issue d’une fratrie de trois enfants,Wardah a grandi à Port Louis. Choyée parce qu’elle était la benjamine de la famille, cela ne l’a pas empêché de viser haut dans la vie. Elle nous fait découvrir son métier et nous donne son point de vue sur le marché du travail à Maurice.
Adolescente,elle rêvait déjà de réussir pleinement sa vie. Wardah a commencé sa scolarité à l’école primaire Idrice Goomany et a fait ses études secondaires au Collège Lorette de Port-Louis, avant de rejoindre l’Université de technologiede Maurice (UTM), où elle a décroché son Bachelier en ressources humaines.
Wardah fait ressortir que beaucoup de gens ont une idée encore flouesur les fonctions d’une consultante en recrutement. «Les procédures de recrutement passent par plusieurs étapes, y compris la communication et le marketing. Disons qu’en gros, je suis à l’affût des personnes éligibles qui sont à la recherche d’un emploi. Il ne faut pas oublier que l’on vend, pour ainsi dire, un poste à un candidat et un candidat à une entreprise».
En 2015, elle s’est rendue compte qu’elle devrait faire ses preuves afin de réaliser ses rêves. Mais son parcours n’a pas été facile. Toutefois, elle avait une forte volonté de réussir et elle a pu atteindre ses objectifs. Elle s’est rendue à Versailles où elle a décroché une maîtrise en gestion stratégique. « J’ai appris à être autonome et indépendante durant mon séjour en France. »
Aujourd’hui, Wardah veut aider les gens parce qu’elle a traversé un moment très difficile et elle ne savait pas dans quel domaine s’aventurer, alors même qu’elle n’avait personne vers qui se tourner pour prendre conseil.
La consultante en recrutement pense que le système éducatif à Maurice n’est pas adaptée aux différentes filières de l’emploi. Elle ne compte pas rester les bras croisés. Elle a prévu de nombreux projets pour l’avenir.
Wardah veut faire partie des « 100 Most Influential Women in Mauritus », ce qui pour elle constituerait un tremplin pour qu’elle puisse représenter l’île Maurice globalement, mais qui lui permettrait aussi de faire la fierté de sa famille.
Fonceuse et dynamique, cette jeune femme veut changer la mentalité des gens qui ont une perception souvent négative du marché du travail. À l’avenir, elle compte faire une demande aux universités locales afin qu’elle puisse offrir des cours pour mieux encadrer les jeunes cadres.
Alors que de nombreuses personnes se plaignent de ce que les jeunes n’ont pas suffisamment d’opportunités pour accéder dans le monde du travail, elle réfute complètement ce point de vue. «Il n’y a aucun manque d’emploi dans notre île, les gens devraient briser cette mentalité typique et cesser de penser à quoi les autres vont penser à votre égard, mais il faut plutôt être déterminé et se trouver un petit boulot afin d’acquérir de l’expérience».
« Nos écoles ne préparent pas les jeunes à affronter le monde du travail »
Selon Wardah, il y a des lacunes importantes au niveau des écoles secondaires et des universités, qui ne donnent aucune formation aux étudiants pour les préparer à relever des défis et à accéder au marchédu travail.
Elle ajoute que beaucoup de jeunes n’arrivent pas à trouver du travail parce que tout bonnement, leurs cv ne sont pas présentables. Pour Wardah Jhakri, un cv doit être préparé et conçu de façon professionnelle, et non pas un copier-coller puisé de l’internet.
Le candidat doit se préparer moralement et psychologiquement. Lors de l’entretien, le demandeur d’emploi doit se montrer motivé et parler de façon cohérente à son interlocuteur. L’employeur quant à lui, doit mettre le candidat à l’aise, lui donnant envie de prendre de l’emploi dans son entreprise.
Wardah affirme que beaucoup de jeunes Mauriciens ne sont pas assez motivés et souvent, n’ont aucun objectif en tête. « Je ne pense pas que les Mauriciens seront d’accord de travailler à l’étranger, dans les mêmes conditions que les travailleurs étrangers qui travaillent à Maurice ». Bien que les gens pensent que beaucoup de filières à Maurice sont saturées, la consultante nous affirme le contraire. « Prenez l’exemple de Mme AmeenaGuribFakim, qui avait choisi la filière des sciences ; elle est l’une des personnalités les plus influentes à Maurice, et qui occupe aujourd’hui le poste de Présidente dela République », explique-t-elle.
Depuis qu’elle exerce dans le domaine du recrutement, elle a constaté que de nombreuses entreprises françaises établies à Maurice emploient des Mauriciens. «C’est un aspect très positif mais il est bon de savoir que ces sociétés ont des règles précises et il faut se préparer avant de rejoindre ces entreprises».
Elle tient également à remercier Julien Fournaise, son mentor, sans qui elle n’aurait pas pu avancer dans ce métier.
Nom et occupation de mon père :Reza Jhakri , gérant d’une entreprise
Nom et occupation de votre mère :Zerine Jhakri , gérante de Cotton Candy Season Ltd
Conseils de votre père : «Pense à Dieu et Il va penser à toi, tu n’es pas toute seule dans le monde, il faut être humble et aider les gens, l’argent n’est pas tout, c’est le respect envers les uns et les autres qui compte».
Auteur préféré : Robin Sharma
Citation préférée :«You should never see your challenges as a disadvantage. Instead, it’s important for you to understand that your experience facing and overcoming adversity is actually one of your biggest advantages».
Les personnes qui l’inspirent : Mme Ameena Gurib Fakim et Michelle Obama
