Refoulée de l’hôpital SSRN : Roomila Mooken meurt en isolement à domicile

Le décès de Roomila Mooken, qui est morte apparemment de la covid-19 le mercredi 17 novembre 2021, interpelle. Elle devait se faire refouler de l’hôpital du Nord vu le manque de lits dans les salles, et devait mourir deux jours après. Sa famille est ulcérée par ce départ tragique.

Roomila Mooken est une habitante de Fond-du-Sac âgée de 40 ans au moment de sa mort. Mariée, elle avait deux fils, âgés de 14 et de 18 ans.

Elle avait été testée positive à la covid-19 samedi dernier (13 novembre), mais ne savait trop comment elle avait contracté le coronavirus. Elle s’était rendue à l’hôpital du Nord le même jour et une deuxième fois le lundi 15 novembre, car elle ne se sentait pas bien.

Or, en ces deux occasions le personnel hospitalier l’a refoulée pour manque de place. « On n’a pas voulu admettre ma sœur en salle, en lui disant que toutes les salles étaient bondées et qu’elle devrait s’auto-isoler à domicile », nous explique Saroja, la sœur de Roomila.

L’état de santé de Roomila Mooken continua de se détériorer, jusqu’aux petites heures du matin du mercredi 17 novembre. Son mari tenta frénétiquement d’appeler les urgences, mais en vain.

Roomila Mooken devait rendre l’âme vers 7 h du matin ce jour-là. Ce n’est qu’aux alentours de midi que l’ambulance du Samu est arrivée au domicile des Mooken pour récupérer le corps de la défunte.

Les proches de cette dernière sont révoltés par ce qui s’est passé. « Si on avait admis ma sœur, elle serait peut-être  parmi nous », maintient Saroja. Selon elle, on aurait dû accorder plus de considération à Roomila vu que c’était une personne qui avait des complications de santé, dont le diabète et l’asthme, et qui ne s’était pas fait vacciner à cause de ces complications. « On aurait dû l’admettre à l’hôpital pour lui offrir des soins », soutient sa sœur.

Ses funérailles ont eu lieu le matin du jeudi 18 novembre. Ses sœurs et ses proches y étaient présentes pour lui rendre un dernier hommage. La famille Mooken a dû débourser une somme assez conséquente à l’entreprise des pompes funèbres pour ces funérailles.

Roomila laisse derrière elle ces deux fils. La famille se demande comment les enfants vont faire après avoir perdu leur mère. Saroja espère que le gouvernement accordera une aide financière à cette famille. Elle fait aussi ressortir que le gouvernement doit venir en aide aux familles qui n’ont pas les moyens de s’acquitter des frais funéraires, qui peuvent être exorbitants.

Une bonne samaritaine s’en est allée

Selon ses proches, Roomila Mooken était une femme humble et gentille. Elle était toujours prête à venir en aide à d’autres personnes. Tout le monde dans son entourage l’aimait bien, mais elle était particulièrement proche de sa sœur Saroja et de sa mère.

Une de ses voisines nous raconte que, souvent, Roomila n’hésitait pas à lui venir en aide. Lorsqu’elle n’avait pas de quoi manger chez elle, Roomila lui préparait même de bons repas.