Rejeté et balloté dans tous les sens…Le sort peu enviable du petit Navissen

Le petit Navissen Balasoobramanien n’a que 12 ans mais il vit un véritable calvaire. Souffrant d’épilepsie, violenté par sa mère et son beau-père, balloté d’un hôpital à un autre, d’où il s’enfuit pour aller chercher refuge chez des proches à Cité La Cure, il serait grand temps que les autorités concernées, notamment la CDU et le ministère pour le Bien-être de la famille, s’intéressent au sort de cet enfant, surtout si ses parents ne veulent plus de lui.

Vijayen Balasoobramanien et son épouse ont divorce environ 11 ans de cela, avant même la naissance de leur fils Navissen, soit après seulement 7 mois de mariage. Depuis, Navissen a grandi avec sa mère, âgée de 38 ans, dans les environs de Port-Louis. Or, selon les dires du petit Navissen à son père (affirmations qu’il devait répéter aux policiers et aux médecins qui ont eu affaire avec lui), cette dernière devient violente à son encontre à chaque fois qu’il rend visite à son père.

C’est la raison pour laquelle il n’a jamais essayé d’avoir la garde de son enfant, nous explique Vijayen  Balasoobramanien de son côté. Ce dernier a été blessé dans un accident et se déplace avec des béquilles. Selon lui, à chaque fois que le petit lui rend visite, il lui décrit les sévices de sa mère à son encontre. Elle le frapperait souvent avec une manche de serpillière (‘mop’). Toujours selon Vijayen  Balasoobramanien, le petit a dû s’enfuir de la maison de sa mère à plusieurs reprises pour aller chercher refuge chez un oncle à Cité La Cure. Vijayen  Balasoobramanien nous explique qu’il a consigné plusieurs plaintes à l’encontre de la mère pour maltraitance d’enfant au poste de police d’Abercrombie, mais la police n’aurait donné aucune suite à ses plaintes.

Selon ce que Navissen aurait raconté à son père, une semaine de cela, sa mère et le concubin de celle-ci l’auraient violemment chassé de la maison. Dans les termes du petit : « Missier la ti pe galoup derrier mwa avek dibwa. Lerla mone tombé, me mone resi sauvé pou ale kot mo tonton ». Il se serait ainsi refugié pour une énième fois chez l’oncle mentionné plus haut à Cité La Cure.

Mais quelques jours après, la mère de Navissen est venue le récupérer chez l’oncle et devait le faire interner à l’hôpital psychiatrique de Brown-Séquard, où le petit suit un traitement contre l’épilepsie. Selon son père, il devient agressif quand il ne prend pas ses médicaments.

Mais à l’hôpital Brown-Séquard, en constatant que le petit Navissen portait plusieurs blessures, on devait ordonner à ce qu’il soit convoyé à l’hôpital Dr. Jeetoo.

Le père de Navissen, ne recevant pas de ses nouvelles, pris de panique, avait commencé à poster des ‘avis’ sur Facebook. Selon lui, vu que la police n’a pas pris en considération ses plaintes contre la mère du petit, cela aurait été une perte de temps de signaler la disparition de son fils. Mais il devait être informé par certaines personnes que son fils a été transporté à l’hôpital Dr. Jeetoo.

Toutefois, ce dernier devait prendre la fuite de l’hôpital Dr Jeetoo le jeudi 12 novembre, alors qu’il était prévu qu’il serait reconduit à l’hôpital Brown-Séquard.

Il était venu chez son père à Cité La Cure mais avait tout de suite quitté le domicile paternel,  en disant qu’il allait retourner dans quelques instants. Craignait-il que son père ne téléphone à la police pour le faire conduire à l’hôpital Brown-Séquard ? Mais l’escapade de l’enfant a été de courte durée : certaines personnes de la localité qui le connaissent l’ont reconnu et l’ont emmené au poste de police d’Abercrombie. Les policiers là-bas l’ont conduit à l’hôpital Dr. Jeetoo. Apparemment, aux dernières nouvelles, il s’est sauvé encore une fois, pour se refugier cette fois-ci chez sa grand-mère à Cité La Cure.

 

Quand tout le monde s’en lave les mains du sort de Navissen…

Selon une source de la Child Development Unit (CDU), un suivi est effectué auprès de cet enfant, car il souffre d’un problème psychiatrique. Il aurait été admis dans une école spéciale en raison de ce problème mais il a toutefois été mis à la porte pour son comportement agressif.

Au niveau de la police, il nous revient que le petit a été profondément traumatisé du fait que sa mère et son père se sont séparés. Selon des policiers, la mère et le père ont refait leur vie, et aucun d’eux ne veut prendre en charge cet enfant, et voudraient même se débarrasser de lui en le faisant interner à l’hôpital Brown-Séquard, ce qui aggrave son comportement agressif.

Neevedita Nundowah