C’est le début d’un nouveau arrangement politique qui réunit les trois partis de l’Opposition. Une façon pour le PTr, le MMM et le PMSD de réunir leurs forces pour faire face à un gouvernement qui ne cesse de multiplier les gaffes, les abus et les scandales. La réunification des ces trois blocs politiques, qui représentent environ 52% de l’électorat mauricien selon les statistiques des dernières élections générales, devait leur permettre de faire encore plus de pressions, que ce soit au niveau du Parlement ou sur le terrain, sur le gouvernement représenté par 37% de l’électorat. Cet accord devrait éventuellement déboucher sur une alliance pour les élections municipales dans un premier temps.
Les leaders de trois partis de l’Opposition, Navin Ramgoolam du PTr, Paul Bérenger du MMM et Xavier-Luc Duval du PMSD, ont tenu un point de presse conjoint à l’issue de la réunion d’hier au Hennessy Park Hotel, à Ebène.
Pour le leader du PTr, c’est un jour historique qui a réuni sur la même table son parti, le MMM et le PMSD. Navin Ramgoolam est revenu sur les pétitions électorales en cour de justice, affirmant que des irrégularités ont été commises lors des élections du 7 novembre 2019. Il n’a pas ménagé la MBC qu’il accuse de vouloir détruire le pays. Selon lui, l’heure est venue pour nous libérer du joug de ce gouvernement.
Paul Bérenger s’est appesanti sur l’atmosphère malsaine qui sévit au parlement car le gouvernement porte atteinte à la démocratie. Il a fustigé la police pour l’arrestation arbitraire des internautes en tentant d’intimider la population. Après cette rencontre, les trois partis se réuniront régulièrement. Une conférence de presse sera tenue en prélude à un grand meeting national, a-t-il annoncé.
Xavier-Luc Duval ne cache pas sa satisfaction devant la tournure des événements. Le leader des Bleus s’est surtout concentré sur l’état économique du pays. Des milliers de Mauriciens se sont appauvris davantage, selon lui. Il a parlé de la dérive policière et les institutions contrôlées par le gouvernement
Pour le leader de l’Opposition, Arvin Boolell, cette rencontre est un signal fort lancé à un gouvernement qui est dans l’illégitimité. L’essentiel pour le moment c’est de consolider cette force de l’opposition, réunissant les trois plus grands partis.
