[Renvoi du festival de la langue tamoule] Devarajen Kanaksabee prévoit une manif pacifique devant le Parlement ce mardi

In Brihadeeshwara temple, many of wall inscription found throughout the temple walls. All these inscription made by Raja Raja chola to honour every people who works for the temple.

Le report du festival de la langue tamoule, initialement prévu pour les 16, 17 et 18 mai au Mahatma Gandhi Institute (MGI), en collaboration avec la ‘Tamil Speaking Union’, présidée par Seeven Nagapen, a provoqué des remous et un mécontentement au sein de la communauté tamoule. L’activiste social, Devarajen Kanaksabee, explique que le festival, rendu officiel, comprenait un programme culturel incluant des récitations des versets de ‘Tirimandiram’ et ‘Tiruvasagam’. Il souligne également que des messages avaient été diffusés à travers les réseaux sociaux pour encourager la participation pleine et entière des Tamouls à cet événement, qui aurait dû être supervisé par le ministère des Arts et du Patrimoine culturel.

Selon lui, des étrangers de l’Inde, principalement du Tamil Nadu, et d’Afrique du Sud, devaient participer au festival. Or, dira-t-il à la surprise générale, les autorités concernées ont décidé de le renvoyer sans aucune raison, sans communiqué officiel et sans donner aucune justification. « C’est inélégant de la part des autorités de renvoyer ce festival aux calendes grecques. C’est grave. Le gouvernement parle de la consolidation et préservation des langues, mais par contre dans notre cas, notre communauté n’est pas traitée à égalité avec les autres communautés de l’île », dit-il.  

D’autre part, l’activiste social précise qu’il envisage de tenir une manifestation le mardi 28 mai à 12h, avec neuf autres personnes, devant le Parlement. « Je considère qu’on est en train de commettre un génocide culturel/discrimination à l’égard d’une certaine communautaire minoritaire (tamoule) du pays », dira Devarajen Kanaksabee, qui insiste sur le fait que le gouvernement doit rectifier le tir. « On ne cherche pas un affrontement avec les autorités, qui doivent trouver une solution. Après notre manifestation, on décidera de la marche à suivre », a-t-il souligné.

Par ailleurs, l’activiste social fait ressortir qu’il a logé une ‘case’ à la Cour suprême, et ajoute qu’une autre association regroupant plusieurs personnes de la communauté tamoule et chrétienne (INDO), logera aussi une ‘case’ en Cour. « Pourquoi le gouvernement a préféré garder le silence sur le ‘Tamil Genocide Remembrance Day’ qui est célébré chaque 18 mai dans plusieurs pays du monde, notamment aux Etats-Unis, en Australie, en Europe, et par le prince Charles III ? Pourquoi pas à Maurice ? », se demande-t-il. En conclusion, Devarajen Kanaksabee estime que le gouvernement semble délibérément ignorer l’histoire et la contribution des Tamouls bâtisseurs en ce qui concerne leur commémoration, alors même que cette année marque le 289e anniversaire de leur arrivée à Maurice.