Réouverture des frontières : Les chauffeurs de taxi relégués aux oubliettes malgré leurs appels à l’aide

« Aret fer dominer avek ban chauffeurs taxi ! », dénonce d’emblée Asraf Ali Ramdin, le secrétaire de la General Taxi Owners’ Union (GTOU). Selon lui, les chauffeurs de taxi sont dans la tourmente, plus précisément ceux opérant aux abords des hôtels et à l’aéroport.  

Toujours selon lui, les tours opérateurs étaient les seuls qui avaient pu opérer lors de la réouverture des frontières l’an dernier, tandis que les taxis basés à l’aéroport et dans les hôtels avaient été délaissés.

La GTOU dit craindre que cela ne se reproduise une nouvelle fois à l’approche de la réouverture des frontières, prévue le 15 juillet prochain. Il maintient que les hôtels continuent de privilégier les tours opérateurs. Ce qui fait que même si les touristes viennent à Maurice, les chauffeurs de taxis de l’aéroport et dans les hôtels resteront sans travail.

Il dénonce une ‘mafia’ qui veut tout accaparer, et tant pis pour le gagne-pain des taximen opérant à l’aéroport et dans les hôtels.

De nombreuses plaintes ont été déposées auprès des autorités concernées, mais jusqu’ici, rien n’a été fait. « Nous nous sentons délaissés par les autorités, malgré nos nombreux appels à l’aide », dénonce Asraf Ali Ramdin.

Il affirme que la pandémie de la covid-19 a complètement chamboulé le secteur du tourisme, avec des répercussions sur les chauffeurs de taxi. Depuis le début de la crise sanitaire l’an dernier, ces derniers connaissent des moments difficiles.

Il réitère son appel aux autorités concernées afin que les taximen soient intégrés lors de la réouverture des frontières. « Nous n’allons pas accepter le ‘dominère’ et l’injustice envers les chauffeurs de taxi basés à l’aéroport et dans les hôtels », lance le syndicaliste.

Ce dernier affirme que si une décision de la part du gouvernement n’est pas prise dans les plus brefs délais, une manifestation, voire une grève de faim, n’est pas à écarter.