Réunion avec des jeunes : Le retour de Navin Ramgoolam au no 5 réclamé    

Navin Ramgoolam était présent à une réunion  des jeunes de la circonscription no 5 (Pamplemousses / Triolet) vendredi soir à l’hôtel Maritim. Le leader du PTr a abordé plusieurs sujets de brûlante actualité. Ce qui a aussi retenu l’attention, c’est que ces jeunes ont réclamé son retour dans la circonscription no 5.  Deux autres députés du PTr, Fabrice David et Ranjiv Oochit, étaient également présents.

La plateforme commune de l’Opposition

Le leader du PTr devait aborder la plateforme commune de l’Opposition, regroupant le PTR, le MMM et le PMSD. « C’était mon initiative. Je suis allé voir Paul Bérenger pour lui dire de concerter nos actions au niveau du Parlement, sinon il y aurait un ‘massacre’ si chacun allait de son côté. Eventuellement, Bérenger a accepté. J’ai aussi parlé à Xavier Luc Duval », devait-il expliquer, avant de souligner qu’une entente ne signifie pas alliance.

En ce qui concerne une éventuelle alliance dans le futur, le leader du PTr devait indiquer que si demain il y avait une alliance, « Ce ne sera pas facile. Vous savez les problèmes qui surgissent au sein d’une alliance. Vous devez faire des compromis sur votre programme ».

Dans ce contexte, il est d’avis qu’il est important qu’il y ait une rupture car Maurice est un pays terriblement complexe.

Dans le système actuel, explique Navin Ramgoolam, c’est le Premier ministre qui compte. C’est le chef du gouvernement qui décide de l’angle et de la direction, et le reste doit suivre. C’est pour cela, avance-t-il, qu’il faudrait apporter de vrais changements, sans quoi il n’y aura pas d’avenir.

Arrestation de Bissoon Mungroo : un « whitewash » 

Il est revenu sur l’arrestation de Bissoon Mungroo par l’ICAC, dans le cadre de l’achat d’équipements médicaux pendant le période de covid-19. Selon lui, cette interpellation n’est qu’un « whitewash ».

« Pa bizin monte lor pied coco pour conner kisanla parrain la drogue dans Maurice ! »

Le leader des Rouges a aussi abordé le trafic de drogue à Maurice. « Il y a un prisonnier qui voulait dire qui est le parrain de la drogue dans Maurice. ‘Pas bizin monte lor pied coco pour conner kisana parrain la drogue dans Maurice !’», devait-il marteler.

Il devait souligner qu’il n’y a eu aucune arrestation à ce jour après que 95 kg de drogue dure ont été retrouvés dans une tractopelle acheminée à Maurice.

 

 Maurice sur la liste noire de l’UE : des « conséquences graves »

Le leader des Rouges a aussi passé en revue le secteur financier du pays. « Je dois dire que le secteur financier n’a pas commencé avec nous. Il avait commencé à l’époque de Sir Anerood Jugnauth. Je crois que c’était l’idée de Vishnu Lutchmeenaraidoo. Mais quand nous sommes arrivés au pouvoir, il y a eu une croissance dans ce secteur, de presque 15 %, ce qui est considérable pour un secteur économique », dit-il.

Il a par ailleurs ajouté que quand le PTr est venu au gouvernement en 2005, Maurice était sur la ‘grey list’ de la Financial Action Task Force (FATF) de l’Union européenne. Navin Ramgoolam explique qu’il avait envoyé l’ex-ministre des Finances, Rama Sithanen, négocier avec l’Union européenne pour faire sortir Maurice de cette liste, et pour faire replacer le pays sur la ‘white list’.  Mais là, en 2020, on est retourné dans la ‘black list’. « Les conséquences seront terriblement graves. Peut-être que vous les jeunes, vous ne réalisez pas cela », devait-il mettre en garde.

Les élections ‘kokin’ de novembre 2019

Navin Ramgoolam n’a pas manqué de faire allusion aux dernières élections générales de novembre 2019. « C’est la première élection ‘kokin’ dans Maurice depuis 1991 », devait-il maintenir.

Le leader du PTr est revenu sur les multiples anomalies qui ont été décelées lors des dernières élections générales, en se focalisant sur la circonscription no 10, où il avait posé comme candidat. « Le soir, on avait apposé les scellés sur une urne. Le matin, en allant ouvrir les urnes, les scellés avaient été enlevées », affirme Navin Ramgoolam.

Suite à une question sur la politique du ‘backing’ pour pouvoir décrocher un emploi à Maurice, Navin Ramgoolam devait répondre qu’il avait introduit l’Equal Opportunity Act. « Aucun pays ne fera de progrès ‘si gett figir pu donne travail’ », devait-il conclure.