« Décevant ! », tonne d’emblée le député Reza Uteem. « Quand les Mauriciens se rendent au marché ou au supermarché aujourd’hui, les prix sont toujours les mêmes. Il n’y a eu aucune baisse des prix que ce soit pour les produits alimentaires, les boissons et les médicaments », déplore-t-il. Il en est de même pour les prix des carburants. « Au lieu baisse prix, li pe donne Rs 1000 par-ci, Rs 2000 par-là, mais après li pou prend sa are ou mem », prévient l’élu mauve de la circonscription no. 2. Il fait d’ailleurs ressortir que les ‘budget estimates’ font provision pour des recettes additionnelles de Rs 30 milliards à travers la taxe. « Kot sa pou sorti ? Dan pos population mem sa pou sorti », martèle-t-il. Le député souligne, dans la même foulée, que la dette publique augmentera par Rs 45 milliards. « C’est à travers la taxe et la dette qu’il financera ce budget. Celui-ci ne générera pas de croissance et encore moins de développement », poursuit Reza Uteem.
Le député du MMM trouve aberrant qu’il n’y ait aucune mesure visant à favoriser les secteurs émergents. « Sel idée de génie ki li fine trouvé, c’est l’élevage des huîtres. Pareil kouma ene lepok ti pou fer macadamia, vaccins, bicyclettes et motocyclettes ! », ironise Reza Uteem qui regrette l’absence de mesures pour la relance économique et la création d’emploi, entre autres. « Le gouvernement ne fait que taxer la population pour la distribuer ensuite. It’s a high-tax and high-debt budget », insiste-t-il. Il prévient, dans la même foulée, contre une spirale inflationniste. « Padayachy sait que les prix augmenteront quand il y a too much money chasing too few goods. Cela créera inévitablement l’inflation. Raison pour laquelle il n’a même pas eu la décence de dire ce que sera le taux d’inflation. Il sait ce qu’il propose engendra une spirale inflationniste. Et il sait qu’il n’a proposé aucune mesure pour stabiliser la valeur de la roupie », dit-il.
Au final, explique Reza Uteem, la dévaluation de la roupie persistera tandis que nos importations augmenteront. Conséquence : ce sont les consommateurs qui casqueront les frais. « Padayachy n’a pas l’honnêteté intellectuelle d’admettre qu’il reprendra de la main gauche ce qu’il a donné de la main droite », estime-t-il. Le premier souci de la population, rappelle-t-il, c’est la cherté de la vie. Or, avec ce budget, elle augmentera davantage. « Il aurait pu développer le secteur portuaire, en encourageant les gros navires à venir régulièrement à Maurice et à partir d’ici, il y aurait eu un flot de cargo pour desservir l’Afrique. Bane gros courriers ti pou préfère vine Maurice débarque tou so marchandises pour le marché mauricien et africain et à partir de Maurice, bane bateaux ti kapave alle vers l’Afrique. Fret ti pou baissé. C’est l’occasion pou fer sa avec l’instabilité au Moyen Orient, beaucoup bateaux pe bypass le canal Suède pour venir au sud en passant par l’Afrique du sud. Zot ti bien kapave aret zot à Maurice », conclut-il.