Le Parti conservateur de la Première ministre britannique Theresa May se dirige vers une majorité relative à la Chambre des communes, selon les résultats officiels quasi définitifs des législatives anticipées du 8 juin. Les conservateurs sont en tête du scrutin, mais perdent dix ou quinze de sièges par rapport à leur majorité précédente, tandis que l’opposition travailliste en gagne une trentaine.
Mi-avril, quand Theresa May avait annoncé les élections législatives anticipées, les observateurs prédisaient un raz-de-marée aux conservateurs et une déroute historique aux travaillistes. Un mois et demi plus tard, c’est Jeremy Corbyn qui pavoise et Theresa May qui fait la grimace.
Les Tories restent le premier parti du pays, mais ils perdent la majorité absolue à la Chambre des communes. Le scénario catastrophe se confirme pour Theresa May, qui avait organisé ces élections législatives anticipées pour, au contraire, renforcer sa majorité absolue en vue des négociations sur le Brexit
es conservateurs avaient une majorité absolue avec une petite marge, mais ils craignaient des frondes. La Première ministre espérait gagner 80 voire 100 sièges, pour passer la barre de 400 sièges sur 650 au total. Elle devrait finalement en perdre aux alentours d’une dizaine ou d’une quinzaine.
A l’inverse, Jeremy Corbyn va permettre au Labour de gagner plusieurs dizaines de sièges, une trentaine environ. Il peut être satisfait. Il n’entrera pas au 10 Downing Street, mais il a renfloué le Parti travailliste avec un programme très à gauche, rappelle notre envoyée spéciale à Londres, Béatrice Leveillé.
Ces résultats représentent un désastre pour la dirigeante Theresa May qui n’a pas réussi à accroître sa majorité mais l’a même perdue, relève notre correspondante, Muriel Delcroix. Le pays se retrouve aujourd’hui dans une situation de « parlement suspendu » en l’absence de majorité absolue car aucun parti ne récolte les 326 sièges nécessaires pour gouverner seul.