La démolition des étals au Ruisseau du Pouce a plongé 27 marchands dans une situation précaire, suscitant une vive polémique. Alors que 17 de leurs collègues ont été transférés à la Place de l’Immigration, ces commerçants attendent toujours une solution de relogement. Dépendants de leur activité pour subvenir à leurs besoins, ils expriment leur désarroi et leur colère envers la mairie de Port-Louis.
Le Victoria Urban Terminal, proposé comme alternative, ne satisfait pas leurs attentes. Ils estiment que l’espace est trop exigu et que la faible affluence menace leur activité. L’un d’eux témoigne : « Les conditions sont difficiles. Le loyer est élevé, l’espace ne permet pas d’accueillir notre clientèle habituelle, et la sécurité, particulièrement pour les femmes, est insuffisante. » Ce manque de sécurité, associé à un environnement peu propice au commerce, renforce leur sentiment d’injustice et de vulnérabilité.
Les autorités justifient ces démolitions par des risques d’inondations dans la zone, affirmant que la sécurité est leur priorité. Cependant, les commerçants constatent que d’autres infrastructures, également exposées aux risques, comme les parkings et les restaurants, n’ont pas encore été déplacées. Cette apparente incohérence accentue leur frustration. « Pourquoi agir si rapidement envers nous, alors que d’autres structures à risque sont encore là ? », s’interroge un marchand.
Face à cette situation, les commerçants réclament une solution plus équitable et adaptée à leurs besoins. Ils espèrent que la mairie saura trouver un compromis leur permettant de poursuivre leur activité dans des conditions dignes et sécurisées.