Alors que sa vie en dépend…
Saheza Oozeer souffre d’asthme, et comme plusieurs personnes, cela dès sa tendre enfance. Toutefois, elle ne s’attendait pas à ce véritable cauchemar au quotidien auquel elle doit faire face. Agée de 55 ans, Saheza Oozeer nous livre son calvaire dans sa petite maison qui est dans une ambiance sépulcrale à Cité Martial.
Tout allait pour le mieux pour Saheza Oozeer avant qu’elle n’atteigne ses 50 ans. Elle suivait son train-train quotidien et faisait de petits boulots par-ci par-là. Saheza était connue pour son travail comme serveuse lors des mariages et autres événements. Alors qu’elle faisait le métier qu’elle aime, toujours avec un sourire aux lèvres, elle commence à ressentir une douleur insupportable au ventre. En outre, elle avait remarqué que la veille, elle souffrait de constipation. Elle décide de se faire ausculter par un médecin.
Tout de suite après sa première visite, le médecin l’informe qu’elle doit être admise. Ce n’est qu’après un jour qu’on lui annonce qu’elle souffre du cancer de l’intestin. Sa vie bascule. Désormais, pour Saheza Oozeer, rien ne serait comme avant. « Mo ti kontan travay comme serveuse dans mariaz mais aster mo nepli kapav », nous dit-elle, la voix nouée de tristesse.
Elle subit une première opération en 2015, l’année où elle a appris sa terrible maladie. Saheza est mère de trois filles. Elles ont toutes quitté le toit maternel après leurs mariages, mais sont toujours restées à ses côtés. Idem pour son mari, qui avait autrefois sombré dans un ‘fléau social’. « Aster la li korek », nous dit-elle. Son mari s’occupe d’elle tous les jours. Saheza Oozeer nous révèle qu’elle n’aurait jamais souhaité être un fardeau pour sa famille.
Après ses deux opérations, la plus récente cette année-ci, Saheza Oozeer vivra désormais avec une poche de colostomie, qu’elle doit changer chaque jour. « Mo extra soufer. Tous les jours, mo gagne problèmes. Mo ena voisins ki reste a coté mais zamais zotte ine vinn gette mwa. Allah koné kouma mo souffert. Tous les jours mo prend patience », nous dit-elle.
Les poches de stomie lui coûtent une fortune
Avec sa pension d’invalidité qu’elle reçoit tous les mois, elle arrive à peine à joindre les deux bouts avec son mari, surtout avec les factures mensuelles. Les poches de stomie, qui servent à évacuer les selles et l’urine, coûtent Rs 100 et doivent être changés chaque jour. « Mo misié ek mwa nou pas kapav debrouiller avec sa l’argent ki nous gagné la », nous dit-elle.
Toutefois, Saheza Oozeer a su bénéficier de l’aide de quelques bons samaritains qui lui vendent ses poches de stomie à un prix réduit. « Mo sipozé asté mo bann sacs colostomie Rs 100, mais ena ene misié, li reste Vacoas, li vende li Rs 75 ene avec mwa. Ki Allah récompense li », nous dit-elle. Autre souci qu’elle a en ce moment, elle a perdu le numéro de ce dernier et essaie désespérément de reprendre contact avec lui. Elle nous implore de venir à son aide, pouvant à peine bouger de son lit.
Pour ceux qui veulent venir en aide à Saheza Oozeer, veuillez la joindre sur le 216-3353 ou le 5581-0502.