Saisie record d’héroïne : Qui finance l’importation ?

  • Une association de trafiquants soupçonnée d’être à l’œuvre

C’est un véritable casse-tête pour les enquêteurs depuis la saisie record de l’héroïne le dimanche 2 mai dernier à Pointe aux Canonniers. Qui a pu financer l’achat d’un si important colis de drogue ? L’ADSU bénéficie d’un soutien de l’ICAC qui travaille sur le volet de blanchiment d’argent. Des biens évalués jusqu’ici à plus de Rs 260 millions ont été identifiés. Et des ‘Attachments Orders’ ont été émis sur une partie de ces biens. 

Depuis la semaine dernière, les enquêteurs de la commission anti-corruption sont sur la piste d’un réseau de trafiquants qui opèrent à partir de différentes localités du pays. À ce stade de l’enquête, les limiers ont déjà établi certains liens avec le principal suspect Ritesh Gurroby. Ils soupçonnent un regroupement de certains trafiquants pour faire entrer de gros cargos de drogues par voie maritime en provenance de l’Afrique du Sud et de Madagascar. Mais les enquêteurs n’écartent pas une autre piste : celui d’un transbordement direct du Pakistan. Une piste difficile à croire, sauf que les enquêteurs pensent le contraire.  

Un limier de la brigade anti-drogue nous confie : « savez-vous ce qui se passe sur les bancs où se rendent les bateaux de pêche ? Malheureusement, il n’y a pas de caméras de surveillance pour les traquer ». Ce dernier affirme qu’il est quasiment impossible de faire des interventions, car les trafiquants sont très bien informés des déplacements des autorités. Il nous avouera que les colis sont transmis sur les bancs, ensuite à l’approche de Maurice, des hors-bords prennent le relais pour les transporter à Maurice, sans que les services de douane ou de l’ADSU n’en soient au courant…