Sans directeur et chairman et flou sur le nouveau board : L’ICC en mode pilotage automatique

Le Centre Culturel Islamique est en mode de pilotage automatique. Le centre fonctionne actuellement sans aucun directeur, comme cela l’a été depuis les dix dernières années, mais aussi sans un chairman alors que l’identité des membres du nouveau board n’a pas encore été dévoilée…

Le Centre Culturel Islamique fonctionne-t-il au petit bonheur ? C’est en tout cas le sentiment qui anime les ‘stakeholders’. Ces derniers craignent qu’en l’absence prolongée d’un directeur et du flou qui persiste sur la composition du nouveau board, des dossiers resteront en suspens, mais aussi que les activités du centre se freineront, pénalisant ainsi la communauté musulmane. Le centre, il faut le souligner, n’a pas eu de directeur depuis … 2010 ! Ce qui avait d’ailleurs été dénoncé dans un « Internal Audit Report » réalisé par le ministère des Finances en 2019.

Pourtant, un budget annuel est prévu pour ce poste et figure même dans le « grant for recurrent expenditure ». Il nous revient ainsi que le ‘board’ sortant s’était penché sur la question à la suite de ce rapport et qu’il s’apprêtait, suivant la dernière réunion du comité sortant tenu le 19 mars 2020, soit juste avant le confinement, à lancer un appel à candidatures pour remplir ce poste. Mais la majeure partie des recrutements ayant été mis en veilleuse depuis la pandémie Covid-19, le nécessaire n’a pu être fait pour y remédier après le confinement. Ce qui sous-entend que le siège restera probablement vacant pour un bout de temps encore.

Si la gestion quotidienne est prise en charge par l’administration, par contre aucune décision ne pourra être prise avant que le nouveau board ne se manifeste. Depuis la démission de l’ancien chairman, le Dr Hussein Subratty, en septembre dernier après qu’il ait été promue à la tête de la faculté de « Medicine and Health Sciences » à l’Université de Maurice, personne n’a été désigné pour le remplacer. Il s’avère, par contre, que le board de l’ICC a été reconstitué. C’est du moins ce qui ressort d’une décision avalisée par le Conseil des ministres le 6 novembre dernier. Qui sont ceux qui siègeront sur le nouveau conseil d’administration ? Plus important, qui sera appelé à assumer les fonctions de président de cet organisme ? Mystère car aucune information officielle n’a transpiré jusqu’ici. L’on sait cependant que le « part-time Chairperson would be appointed by the Board from among its members ».

Une source proche du dossier laisse entendre que le board sera bientôt officialisé. Ce qui devrait alors mettre un frein au flou actuel. Mais déjà, des voix s’élèvent pour réclamer que ce soit des professionnels et des gestionnaires de calibre qui soient privilégiés pour y siéger. D’autant que l’organisation du prochain hadj constituera un défi majeur, surtout dans le contexte dominé par la Covid-19.