[Situation chaotique dans les prisons] Des drones comme transporteurs de produits illicites et illégaux

C’est une situation qui s’aggrave de jour en jour, comme le prouve de récentes saisies effectuées la semaine dernière. Deux drones transportant des cigarettes, des téléphones portables et de la drogue ont été interceptés. Rien qu’en une semaine, environ 800 cigarettes ont été saisies. Selon les autorités pénitentiaires, c’est une astuce qui est utilisée depuis plusieurs mois. À plusieurs reprises d’ailleurs, des gardes-chiourmes ont affirmé avoir noté la présence de drones rodant aux alentours de la prison de Beau-Bassin. Personne ne pensait toutefois que ces drones étaient en effet des transporteurs de produits illicites à la prison.

Un premier drone a été intercepté par un garde-chiourme dimanche dernier. Il transportait 394 cigarettes, deux téléphones portables et 10 comprimés de psychotropes. Le gardien de prison était de service à l’infirmerie quand il a entendu un bruit anormal. C’est lorsqu’il est sorti pour s’enquérir de la situation qu’il a vu le drone en question. Il a attendu que l’engin descende à une hauteur de 20 pieds avant de lancer deux pierres sur le drone.

Aux petites heures jeudi dernier, un autre drone transportant 400 cigarettes et deux téléphones portables a été saisi. Les deux cas ont été référés à la police qui a ouvert une enquête. Pour l’heure, les commanditaires ne sont pas connus. La police de Barkly, chargée de cette affaire, a déjà sollicité l’IT Unit des Casernes centrales pour examiner les deux engins.

Un business lucratif

Le trafic de cigarettes est devenu un business lucratif dans les prisons, n’y étant plus autorisées depuis quelques années. Le coût d’une cigarette, apprenons-nous, peut varier entre Rs 1000 à Rs 2000. Les récentes saisies sont donc synonymes d’un énorme manque à gagner pour les trafiquants. Il nous revient d’ailleurs que ce sont des prisonniers eux-mêmes qui gèrent ce trafic depuis la prison alors que l’argent est versé à leurs proches.

« Quand detecté ene zaffaire, maziner ki faudrer sa pe durer depi impe le temps, prisoniers ena l’avance lors nous », nous explique un ancien haut gradé de la prison. Dans le passé, des drones ont été aperçus survolant la prison, mais personne n’a pu réaliser qu’il s’agissait en effet des missions de reconnaissance pour des trafics illicites.