Son arrestation avait déjà été évoquée sur les réseaux sociaux avant le 4 novembre 2022

Selon Bruneau Laurette

Les débats sur la remise en liberté conditionnelle de Bruneau Laurette ont repris cette semaine en Cour de Moka. Jeudi 2 février, c’était le SP Rajaram, le chef enquêteur de la MCIT sur cette affaire, qui avait été contre-interrogé par Shakeel Mohamed, l’un des avocats de Bruneau Laurette. Le SP Rajaram devait expliquer que la police objectait toujours à toute remise en liberté de Bruneau Laurette. Selon lui, la police pense toujours que le prévenu fait partie d’un réseau de drogue, qu’il aurait pu dissimuler de la drogue dans d’autres endroits et qu’il aurait des complices.

Selon les réponses du SP Rajaram, il en découle que la police n’a pas encore accédé aux informations contenues dans les relevés téléphoniques de Bruneau Laurette, dans les relevés de son téléphone satellite ou dans ses relevés bancaires. Le haut gradé devait aussi expliquer que la police a soumis une demande pour obtenir un ‘Judge’s Order’ pour avoir accès à ces relevés. Il a aussi informé la cour que le prélèvement de l’ADN des officiers de la ‘Special Striking Team’ a déjà été effectué, comme demandé par le prévenu. Le SP Rajaram a aussi confirmé en cour que la police a besoin de quatre mois pour boucler son enquête dans cette affaire. Toutefois, la magistrate Jade Ngan Chai King n’a pas autorisé les questions de la défense sur le dénommé Franklin, qui est au centre de l’actualité ces jours-ci.

Le vendredi 3 février, c’est l’ex-femme de Bruneau Laurette, Joëlle D’Autriche, qui a comparu en cour. La défense voulait démontrer que Bruneau Laurette avait des responsabilités parentales concernant sa fille mineure, pour mieux étayer leur demande de remise en liberté conditionnelle. Ensuite, Bruneau Laurette a lui-même comparu à la barre des témoins. Il a fait état de certains éléments troublants entourant son arrestation le 4 novembre dernier. Ainsi, selon lui, des publications sur les réseaux sociaux peu avant cette date faisait déjà état de son arrestation imminente comme trafiquant de haschisch.

Il a aussi soulevé certaines interrogations sur l’emplacement de la clé de sa voiture et le fait que celle-ci était déverrouillée. Un autre fait saillant de sa déposition concerne la proximité alléguée entre le patron de la SST, l’ASP Jagai, et une personne apparemment impliquée dans le trafic de drogue. Bruneau Laurette a aussi informé la cour qu’il a consigné une plainte à l’‘Independent Police Complaints Commission’ (IPCC) par rapport aux circonstances entourant son arrestation.

Les débats reprendront lundi en Cour de Moka.