[SUAC] Enquête demandée sur les financements saoudiens pour les mosquées

Dans une lettre adressée au Premier ministre le 26 décembre 2024, le Sunniy Ulamah and Aimmah Council (SUAC), par le biais de son président, Maulana Shamim Khodadin, a soulevé des inquiétudes concernant la gestion des financements provenant de l’Arabie saoudite. Il a demandé des enquêtes approfondies sur deux subventions importantes :

  1. 6 millions USD pour les mosquées : Depuis 2019, des doutes persistent sur la réception d’une subvention annoncée pour la rénovation des mosquées.
  2. 240 millions MUR pour les madrassah : L’absence de communication officielle a laissé planer le doute sur l’utilisation de ces fonds.

Le SUAC a également dénoncé un manque de transparence concernant d’autres financements et des allégations de détournement impliquant des personnalités de l’ancien gouvernement.

Question parlementaire sur le sujet

Le 10 décembre 2024, à l’Assemblée parlementaire, le député Eshan Juman a interrogé le ministre des Affaires étrangères, Dhananjay Ramful, sur l’état d’avancement de la subvention saoudienne de 6 millions USD pour les mosquées.

Dans sa réponse, le ministre Ramful a confirmé que l’Arabie saoudite avait proposé ce financement en 2019, mais qu’aucun fonds n’a encore été débloqué. Il a expliqué que des procédures administratives complexes, y compris la finalisation d’un protocole d’accord (MoU), ont retardé le processus. Le dernier MoU, approuvé par les autorités mauriciennes et traduit en arabe, a été transmis aux autorités saoudiennes en septembre 2024.

Cependant, le ministre a révélé une situation préoccupante : certains documents officiels relatifs au MoU sont introuvables. Une enquête interne a été lancée pour éclaircir ces disparitions, et un recours aux autorités policières est envisagé si nécessaire.

Engagement pour accélérer le processus

Dhananjay Ramful s’est engagé à reprendre les discussions avec l’ambassadeur saoudien dès son retour au pays, afin de finaliser l’accord et débloquer les fonds. Il a également promis d’accélérer les démarches administratives pour mettre fin à cette impasse qui dure depuis plus de cinq ans.