Sur une population active de 581 000, 390 syndicats au service de 124 898 salariés

Syndicalisme

  • 78% des travailleurs ne sont pas syndiqués.

L’ile Maurice comptait au 31 décembre 2016, 124 898 travailleurs syndiqués, répartis au sein de 390 associations. La liste officielle a été rendue publique par le Registrar of Associations le 20 juillet dernier.

Cependant la population active du pays tourne autour de 581 000, pour 363 600 hommes et 227 400  femmes. On arrive à la triste conclusion que plus de 450 000 travailleurs ne font partie d’aucun syndicat, soit 78%. Il est exact aussi de constater que bon nombre de Mauriciens travaillent à la tâche, au noir ou comme journaliers, et préfèrent donc de pas se syndiquer. Vu le nombre de syndicats, pour ne pas dire surnombre, il est un fait indéniable que le monde syndical à Maurice est profondément divisé.

Cinq syndicats avec 2 membres. 

Par ailleurs quelques chiffres étonnent plus d’un. Deux syndicats ne comptent aucun membre, cinq avec avec seulement 2 membres, 20 avec moins de 10 membres. Mais ces syndicats sont toujours représentés par un président, un secrétaire et un trésorier selon la liste rendue publique.

Entre 10 et 100 travailleurs sont affiliés à 148 syndicats. Quatre se démarquent avec plus de 4000 adhérents, la Government Services Employees Association venant ‘on top’ avec 9319 membres, suivie par la Private Enterprises Employees Union avec 5399 syndiqués.

Net déclin du syndicalisme

Notons, en passant, un fait saillant qui réside dans la prolifération des syndicats dans les années 1970, soit 80, dont 47 dans la seule année 1974. En ordre chronologique, la Soap and Detergent Workers Union se fit enregistrer en 1971, la Government Labour Power Union et la Private Bank Staff and Employees Association en 1973 et sont toujours actives. Par contre la General Workers Federation (GWF), autrefois fer de lance du MMM, de ces années de braise, ne compte aujourd’hui que 19 membres.

Dix-cept syndicats sont ‘in process of dissolution’ et aucune information n’est disponible concernant une vingtaine.

Indubitablement, on peut déduire que si le syndicalisme ne piétine pas, il est en net recul, les syndicats étant en désaccord quasi-permanent ou courant ad eternam après la sacro-sainte unité.

Siddick Naudeer.