Suspendu, le syndicaliste Raj Raghoonauth saisira le CCID et promet des révélations

Mauritius Telecom

Raj Raghoonauth, ex-président de la Mauritius Telecom Employees Association, a connu un nouveau revers ce jeudi lorsque la direction de Mauritius Telecom a décidé de le suspendre de son travail jusqu’à nouvel ordre, et ce, quelques jours seulement après avoir été destitué comme président de l’instance syndicale. Cette suspension laisse un goût amer dans la bouche du principal concerné qui compte saisir le CCID dans les jours qui viennent pour dénoncer les abus à la rue Edith Cavell.

«Kan mo ti avoye mo lettre démission l’année dernière, kifer zot ti réfuse li pou zordi zot traite moi coumsa ? Akoze mone dénonce zot ? Mone osé leve la voix pou défann travayer telecom lerla zordi mo enpliss… ». Raj Raghoonauth est catégorique, il se dit persuadé qu’un complot a été ourdi contre lui pour qu’il soit destitué et suspendu de ses fonctions.

Dans ses déclarations, le syndicaliste n’y va pas de main morte et s’attaque directement à Sherry Singh, le CEO de Mauritius Telecom et proche du Premier ministre. « Mo lance li enn défi. Si tou ceki mo pé dénoncé la menti, vine dan enn face à face ek moi kot li envi, mo pas pou sauvé ! Li bizin répone ! », dit Raghoonauth à Sunday Times.

Ce dernier explique qu’il ne lâchera pas son combat et ce malgré les tentatives d’intimidations qu’il dit subir. « Mone vine syndicat pou mo combattre bane irrégularités. Pas zot ki pou ferme mo labouche. Mo la pou fer mo travail, mem zot mett moi dehors mo pou manze are zot. Mo dimane bane staff telecom pas rann zot complice de bane maldonnes à MT. Pas laisse zot embété par chef la cuisine », lance Raj Raghoonauth à l’intention de ses collègues. Il poursuit en affirmant qu’il poursuivra sa campagne de dénonciations. Raj Raghoonauth annonce par la même occasion qu’il se rendra au CCID cette semaine pour porter plainte contre certains dirigeants de Mauritius Telecom.

Par ailleurs, il dénonce le fait qu’un contrat aurait été octroyé à une firme indienne basée à Pointe-aux-Sables. « Sa compagnie la, Mauritius Telecom ine donn li contrat pou bane zafer scrap metal. Mais seulement, zot pas donn highest bidder zot, zot donn lowest bidder. Mauritius Telecom dan sa cas li seller, non pas buyer. Couma ou capave fer enn zafer coumsa ? Ki l’interet ou pé defann ? », se demande Raghoonauth.

Situation de terreur à la rue Edith Cavell

Plusieurs employés rejoignent le syndicaliste dans ses déclaration. « Ou conné couma pé terrorise dimoune dan MT pou zot pas dénoncé ? Pire, zot pé transfert tou bane dimoune ki ti proche ek moi alors pou zot pas conne nanié, zot envoye zot travail loin », clame le syndicaliste.

À savoir qu’en attendant sa plainte au CCID, Raj Raghoonauth a déjà déposé des dossiers à l’ICAC vendredi et promet encore d’autre révélations troublantes dans les jours qui suivent. Il devra cependant répondre en écrit à sa lettre de suspension au plus tard le 16 mai prochain.