Task Force/ICAC Après l’épisode de Mamé 100, deux autres noms de code identifiés

Il s’agit de deux autres gardes chiourmes qui ont été identifiés en fin de semaine par les enquêteurs de l’Independent Commission Against Corruption (ICAC), dont les noms de code ont été gardés secrets. C’est toujours dans le fameux document, baptisé Carnet laboutik 2 que cette affaire a été mise à jour.

Mamé 100 était le premier garde-chiourme identifié par les enquêteurs de l’ICAC la semaine dernière. Mais les enquêteurs n’ont pas chômé pendant la semaine écoulée. Deux autres gardes- chiourmes ont été identifiés jeudi et vendredi derniers par les limiers. L’un affecté à la prison de Melrose, comme Mamé 100, et l’autre à la prison de Beau-Bassin. C’est toujours grâce aux noms de code dans le carnet laboutik 2 que les limiers ont pu remonter aux deux autres suspects. Mais pour l’heure, ni leur nom de code, ni leur identité réelle n’ont été dévoilés.

Leur rôle dans un vaste réseau de blanchiment d’argent est actuellement étudié et passé au crible. Déjà, les enquêteurs sont en présence de certaines informations troublantes, montrant l’implication de plusieurs autres gardes-chiourmes dans ce réseau. Il s’agit des gardes-chiourmes d’autres prisons du pays. Ce qui confirme les soupçons des enquêteurs de la commission anti-corruption sur l’existence d’un réseau de gardes-chiourmes, agissant comme des facilitateurs auprès des trafiquants de drogue en prison.

Le constat de l’ICAC : le trafic de drogue se déroule de plus belle entre les quatre murs de la prison. De ce fait, des gardes-chiourmes sont utilisés comme des facilitateurs par les trafiquants. Certains se sont transformés en hommes à tout faire pour les trafiquants.

Mamé 100 et les deux autres gardes-chiourmes ont aidé les trafiquants à blanchir des grosses sommes d’argent, provenant de la vente de la drogue. Des grosses sommes d’argent sont également misés au courses par les trafiquants. Des sommes entre Rs 50 000 à Rs 100 000 sont remises aux gardes chiourmes par les trafiquants incarcérés. Mais un mystère qui perdure ; Comment des telles somme d’argent font leur entrée en prison ?

Les deux gardes-chiourmes identifiés seront bientôt face aux enquêteurs de l’ICAC dans les jours à venir. Ils devront répondre de leur rôle de facilitateur pour les parrains de la drogue. A ce jour, l’ICAC a pu relever des transactions dépassant les Rs 30 millions. Mais ce chiffre pourrait connaître des hausses dans les semaines à venir, avec des nouvelles transactions qui seront décryptées par les enquêteurs.