Toilettes publiques : Les toxicomanes rendent difficile leur entretien

 

Un constat dans une des trois WC en service à la gare de Port-Louis révèle la présence de seringues, des cannettes de bière ou des bouteilles de sirop qu’utilisent les toxicomanes jonchaient le sol. Les gens qui habitent ou qui travaillent à Port-Louis savent bien que les toxicomanes arpentent les rues de la capitale pour trouver un endroit pour pouvoir se droguer tranquillement. Mais les seringues et autres accessoires utilisés par ces toxicomanes peuvent se révéler dangereux, que ce soit pour les personnes qui utilisent les toilettes publiques, notamment les enfants, ou pour les travailleurs qui s’assurent du nettoyage de ces toilettes

Ce n’est pas un incident isolé : ce qui se passe dans les WC de la gare Victoria se reproduit dans d’autres toilettes ou endroits, qui ont été envahis par les seringues et les bouteilles de sirop, entre autres. Vous avez peut-être fait l’expérience vous-même. Même si ces toilettes ne sont pas payantes, leur entretien et le maintien de l’hygiène sont toutefois importants.

 Que font donc les autorités ?

Nous avons essayé d’entrer en contact avec le lord maire de Port-Louis, mais en vain. Selon le député de la circonscription no 1, Fabrice David (PTr), l’entretien et le nettoyage des toilettes publiques sont bien sous la responsabilité de la municipalité. Toutefois, la municipalité refile le travail à un sous-contractant, normalement une compagnie spécialisée dans le nettoyage. D’après le contrat entre la municipalité et la compagnie de nettoyage, ces toilettes doivent être nettoyées tous les jours, et il doit avoir un ‘cleaner’ en permanence sur les lieux. Ce qui n’est pas toujours le cas…

Faut-il rendre les toilettes publiques de la capitale payantes, comme c’est le cas à Curepipe et où la propreté des toilettes est irréprochable ? Fabrice David ne pense pas que c’est la bonne décision. Est-ce que pour gérer cette situation, il aurait fallu sensibiliser les gens ? Oui, mais il incombe aussi au public de se responsabiliser, pour savoir comment utiliser les toilettes publiques qui ont été mises à leur disposition. Et si les usagers ont des doléances ou des questions sur l’état des toilettes, il faudrait qu’ils rapportent cela à la municipalité, qui va faire remonter l’affaire à la société de nettoyage.

Neevedita Nundowah