Tortures alléguées : Enquête immédiate du CP réclamée par Me Mooroongapillay

Dans une lettre en date du 3 juin 2022, Me Rouben Mooroongapillay, avocat, demande au Commissaire de police d’initier une enquête ‘proprio motu’ (de sa propre initiative) dans tous les cas de brutalités policières démontrées dans des vidéos circulées sur les réseaux sociaux.

L’avocat, qui fait partie du panel d’hommes de loi assurant la défense des victimes de ces traitements inhumains, demande donc au CP, Anil Kumar Dip, d’initier une enquête ‘proprio motu’ vu l’urgence de la situation, et cela sans attendre que les victimes viennent de l’avant pour consigner des dépositions formelles.

Me Mooroongapillay indique dans sa lettre qu’il détient des informations à l’effet qu’un des policiers impliqués dans cette affaire, où la torture a été utilisée, quitterait le pays durant le week-end. « Officers involved can be easily identified by the police », écrit-il dans sa lettre. Me Rouben Mooroongapillay rappelle au CP qu’il a déjà pris connaissance du contenu de ces vidéos.

Selon l’avocat, les policiers impliqués ont commis une violation de la section 77 du Code pénal, en s’adonnant à des actions arbitraires portant préjudice aux libertés individuelles et aux droits civiques des prévenus. Ils ont aussi agi en violation de la section 78 du Code pénal en infligeant des actes de torture, sous forme physique ou morale. Ces policiers ont également violé la section 81 du Code pénal en détenant des personnes dans des lieux non-autorisés. Ainsi, un détenu avait été emmené à Rivière des Calebasses, où il a été torturé, au lieu d’être incarcéré dans une cellule de la police.