Trois adolescents agressés avec un gourdin

À la rue Magon jeudi dernier

Une affaire de drogue synthétique en serait à l’origine

Trois adolescents ont reçu des soins à l’hôpital, jeudi après-midi, après qu’ils ont été victimes d’agression non loin d’une clinique privée. Mais jusqu’ici, cette affaire n’a pas été rapportée à la police.

 

C’est aux alentours de 18h que cela s’est produit. Assis dans le jardin, sac à dos par terre, ils n’ont pas eu le temps de réagir lorsqu’ils ont été giflés et deux agressés à l’aide d’un gourdin. Cela s’est passé à l’heure de la prière (Magrib) et il n’y avait pas beaucoup de gens sur la route à ce moment précis. Que faisaient ces jeunes à cette heure-là dans le jardin de la rue Magon. Nous avons mené notre petite enquête sur cette agression en cherchant de savoir pourquoi l’affaire n’a pas été rapportée à la police de Plaine-Verte. Une vingtaine de minutes après l’agression, une fourgonnette de la police de la région a patrouillé la rue Magon après un appel, mais les policiers n’ont rien trouvé de louche.

Selon des sources, bien informées de cette affaire suspecte, les adolescents, portant chemise blanche et pantalon de couleur bleu marine, sont arrivés au jardin de la Plaine-Verte aux alentours de 17h30, et leurs cartables, rangés à leur côté. L’un d’eux avait son téléphone portable scotché aux oreilles. C’est aux alentours de 18 heures qu’une moto avec deux personnes est arrivée sur place.

Après de vives discussions, les trois adolescents ont été passés à tabac et deux ont été agressés à coups de gourdin. Les deux hommes ont démarré en trombe. Direction la rue Diego Garcia, où ils se sont faufilés entre des véhicules et même des personnes sortant de la prière. Les adolescents sont restés sur place, et il commençait à faire nuit. Leur présence est passée inaperçue, alors que l’un d’eux avait une blessure à la tête et sa chemise était rouge de sang. Dix minutes plus tard, c’est une fourgonnette de couleur blanche qui les a récupérés, et seulement l’un d’eux a reçu les soins à l’hôpital Jeetoo. Un deuxième a reçu des soins dans une clinique privée de la capitale et le véhicule est reparti avec le troisième blessé. Pourquoi les trois n’ont pas reçu des soins dans le même centre de santé ? Le mystère reste entier. S’agit-il d’une stratégie pour ne pas éveiller des soupçons ?

Selon un témoin qui aurait assisté à toute la scène, c’est un deal de la drogue synthétique qui aurait mal tourné. Les deux hommes à moto sont connus de la région comme étant des dealers, dont le point de livraison  est le jardin de la Plaine-Verte, à l’heure de la prière au coucher du soleil.

Les trois adolescents agressés devait remettre de l’argent aux présumés dealers. Mais les choses ne se sont pas passées comme prévu. D’où la raison de l’agression des adolescents. Mis au parfum de cette affaire, le National Security Service (NSS) mène une enquête discrète sur cette affaire qui aurait été filmée par une personne se trouvant au moment des faits dans le jardin. Les adolescents en question seraient des habitants de Vallée Pitot et Camp Yoloff fréquentant un collège d’État de la capitale.