Un cadre de l’institut consigne une déposition au CCID

Maldonnes à l’AIBH d’Ébène

L’Aura Institute of Business and Hospitality se retrouve à nouveau au sein d’une nouvelle polémique. Cette fois-ci, c’est un autre groupe d’étudiants qui s’est fait berner par un recruteur indien ainsi que par le directeur.

En effet, ces étudiants, qui sont pour la plupart des Indiens, ont été approchés par un dénommé Gupta en Inde. Ce Gupta en question leur aurait proposé des bourses d’études à Maurice à l’Aura Institute of Business. Il leur aurait promis plusieurs facilités pendant leurs études, notamment une salle de gym, leur repas inclus, ainsi que d’autres facilités. Hélas, à leur arrivée, ces étudiants se sont retrouvés dans une véritable impasse, et tout ce que leur avait promis le ‘recruteur’ s’est avéré complètement faux.

Le samedi 5 mai, le Centre Manager & Programme Officer s’est rendu aux Casernes centrales pour donner une déposition. Selon Ram Maheshwar, l’institut n’est pas à sa première escroquerie, car en 2017, ce sont 15 étudiants népalais qui se sont fait avoir. Cette année-ci, ce sont 7 étudiants indiens qui se sont fait arnaquer. En effet, chaque étudiant a dû débourser $ 5 000 pour avoir une place aux cours. Ram Maheshwar nous fait comprendre que ces étudiants avaient un mois pour se faire rembourser s’ils voyaient que l’établissement ou les cours n’étaient pas à la hauteur de leur espérance. Cependant, les étudiants ont réalisé que Gupta les avaient bernés et ils sont partis voir le directeur de l’institut lui-même.

Le directeur a déjà tracé une voie de sortie !

Or, Parvinder Singh, le directeur de l’établissement, s’est montré très agressif envers le étudiants et a refusé de les rembourser, tout comme il l’avait fait pour les 15 autres étudiants venus à Maurice en 2017. Krisna Sawoo, leur homme de loi, dit prendre cette affaire très au sérieux car il y aurait aussi une affaire de falsification  derrière toute cette histoire.

En effet, Ram Maheshwar nous raconte que son contrat a été annulé le 3 mai, et il a découvert quelque chose d’aberrant, sa signature se trouve sur d’autres contrats pour la venue de nouveaux groupes d’élèves, chose qu’il n’a jamais fait. « Mo pas komprend kuma mo signature laba ek zot ine fini met mwa dehors, savedir kan pou gagn problem, mwa ki pou asize lor tou charge ek directer pas pou gagn nanier, li pas possib sa », nous dit-il.

Depuis, ces étudiants originaires de Delhi se retrouvent dans une situation précaire. De plus, le directeur de l’établissement a déjà son visa pour le Canada, ce qui pourrait envenimer les choses, car selon Ram Maheswar, il pourrait s’enfuir. « Line fini fer demars visa pu ale Canada, nu pe per tension li aller sans ki li rembours zot », dit-il. En attendant que le ministère de l’Education n’intervienne, les universités ‘marrons’ poussent comme de la mauvaise herbe !