Une conversation téléphonique dévoile une possible complicité entre un haut-gradé de la police et des caïds : L’intervention de ce cadre sollicitée pour faciliter certaines démarches

  • Les Casernes centrales de plus en plus secouées par certaines révélations mettant en cause de hauts responsables

 

La teneur d’une conversation téléphonique entre un haut-gradé de la police et un homme dont on ignore l’identité (ndlr : qu’on surnommera X) intrigue. Elle tourne autour de la tenue d’une réunion, prévue, après quelques délibérations, pour un mercredi matin à 11h, dans un lieu qui n’aurait pas encore été choisi, mais qui devrait être « ène place un peu discret ». Lors de la conversation, X interpelle le haut-gradé : « L… pou avec ou ? ». Devant l’hésitation de ce dernier, X le rassure : « pas gagne tracas ou, li kapave organise so bane danses tou sa la aster après korek ».

La conversation se poursuit et la tenue d’une soirée « kot sa madame ki mo ti amène zoine are ou la », plus précisément dans un restaurant se trouvant dans une banlieue de la capitale, et la question de la nécessité d’une présence policière dans ce lieu prisé par une catégorie spécifique de personnes est abordée. « De toute façon si ena ene barrage, mo pou fini koz are li moi. Lerla ou met barrage la ou ». X rappelle aussi au cadre policier de ne pas oublier « sa bane démarches papier la osi ». On comprendra peu après qu’il s’agit des démarches auprès de la MRA et le nom d’un officier qui s’occupe du dossier est évoqué. Le coup de fil se termine sur la promesse de X de rappeler le haut-gradé plus tard.

Selon nos informations, il s’agirait là de ‘dealings’ entre ce haut-gradé des Casernes centrales et l’entourage de certains caïds. Il est clair, du moins, que l’intervention de ce cadre de la police a été sollicitée pour faciliter certaines transactions, d’autant qu’une rencontre discrète, des barrages nécessitant probablement une présence policière et du traitement d’un dossier de la MRA sont évoqués. Une intervention que ce dernier ne semble pas récuser. Ce qui constitue en elle-même une violation flagrante de la loi. Le Commissaire de police ordonnera-t-il l’ouverture d’une enquête sur cette affaire, surtout après que les Casernes centrales sont déjà secouées par des allégations de connivence entre un haut-gradé et des gros bras notoires dans l’affaire Fardeen Okeeb ?