Une cyberattaque massive frappe plusieurs pays à travers le monde

Des hôpitaux britanniques, des entreprises espagnoles et portugaises, des institutions roumaines… Plusieurs dizaines de pays ont fait l’objet d’attaques informatiques de grande ampleur vendredi. Le chef du gouvernement britannique, Theresa May, a dénoncé une «attaque internationale» touchant «plusieurs pays et organisations».

Une attaque informatique «de portée mondiale» et qualifiée d’«incident majeur» par le service public de santé britannique (NHS) a bloqué ce vendredi les ordinateurs de nombreux hôpitaux du pays, une atteinte similaire ayant frappé de grandes entreprises espagnoles dont Telefonica. «Un certain nombre d’organisations ont rapporté avoir été affectées par des attaques informatiques», a expliqué le NHS dans un communiqué, soulignant que «l’enquête en est à son début» mais que le virus concerné serait Wanna Decryptor.

Les pirates informatiques se sont servis de «ransomware» (rançongiciels, en Français). Ce virus crypte les données contenues sur un ordinateur, afin d’exiger de son propriétaire une rançon en échange d’une clé de décodage. Selon le New York Times, les pirates ont exploité une faille découverte et développé par la NSA, l’agence américaine de sécurité et de surveillance. Le quotidien indique par ailleurs que l’outil de piratage a été volé et mis en ligne par un groupe baptisé les Shadow Brokers, dont l’origine est incertaine.

Au total, 74 pays auraient été touchés par plus de 45.000 attaques informatiques de plus ou moins grande ampleur ces dix dernières heures, selon Kaspersky Lab, un cabinet russe spécialiste dans la cybersécurité. Parmi eux, l’Australie, l’Allemagne, la Grande-Bretagne, l’Espagne, le Portugal, la Roumanie, mais aussi le Vietnam, le Japon, les Philippines et la Russie, où se concentrerait la majeure partie des ordinateurs infectés.

Une information confirmée dans la soirée par le chef du gouvernement britannique, Theresa May, qui a dénoncé une «attaque internationale» touchant «plusieurs pays et organisations», sans préciser toutefois le nombre de cibles affectées.