Une des plus fortes cautions jamais demandées par la cour

Nasruddin Mohamud, qui avait tué son épouse en 2019 dans une affaire qui avait défrayé la chronique, et sur qui pesait une accusation d’homicide, pourra bénéficier de la liberté conditionnelle, selon un jugement en date du 10 décembre de la Cour suprême.

Pour rappel, le prévenu, âgé de 38 ans au moment des faits, accusait sa femme Shabneez d’infidélité et la malmenait devant les yeux impuissants des deux fils du couple, alors de jeunes adolescents. Ces derniers devaient aller demander de l’aide auprès du poste de police de Bel-Air Rivière Sèche mais devaient se faire éconduire par les policiers. Entretemps, Nasruddin Mohamud avait déjà étranglé son épouse à mort.

En Cour suprême, la police avait objecté a sa remise en liberté conditionnelle, vu qu’il pouvait influer le témoignage de ses deux fils, sur lesquels la poursuite comptait pour le procès en Cour d’assises.

L’oncle du prévenu, un dénommé Anwar Eckbarally, devait dire en cour qu’il acceptait que l’accusé loge chez lui à Rivière-du-Rempart. Il ferait de sorte à ce que ce dernier ne prenne pas la poudre d’escampette et n’entre pas en contact avec ses deux fils.

Vu que le prévenu avait déjà reçu la visite de son fils aîné en prison mais que ni lui ni son frère cadet n’ont indiqué qu’ils voulaient modifier leurs déclarations à la police, la juge n’a pas retenu l’objection de celle-ci.

Dans un jugement en date du 10 décembre, la juge Carol Green-Jokhoo a ordonné sa remise en liberté sous caution. Le prévenu doit toutefois s’acquitter de deux cautions de Rs 250 000 et d’une reconnaissance de dette de Rs 1 million. Il devra loger chez son oncle à Rivière-du-Rempart. Il devra aussi faire acte de présence au poste de police de cette localité tous les jours et ne doit pas entrer en contact avec ses deux fils.