Une journée traumatisante pour les Rujubali et les autres habitants de La Butte

En cette veillée de l’Eid ul Adha

Le Metro Express a ruiné la vie des Rujubali en ce vendredi 1er septembre 2017. C’était un moment horrifiant pour les autres habitants de La Butte qui ont eu un avant-goût de ce qui les attend à l’avenir.

Après la visite de plusieurs personnalités à La Butte vendredi, dont le leader du PTr, Navin Ramgoolam, et son chef de file au parlement, Shakeel Mohamed, les Rujubali ont vécu le pire jour de leur vie. La jeune Noorayesha Rujibali est tombée inconsciente, après que les autorités l’ont malmenée. La journée a été marquée par une altercation entre un policier et le chef de file du PTr.

À 16 h, ils étaient plus d’une centaine de personnes manifestant leur mécontentement, dégoût et désarroi devant ce qu’on surnomme « la pire injustice » de cette année et ce ne serait que le début. Difficile de faire preuve d’objectivité durant ce déferlement de détresse humaine.

En fin d’après-midi, d’autres personnalités comme Abbas Mamode et Arianne Navarre-Marie se sont déplacées sur le lieu. Mais avant qu’un soulagement éphémère n’arrive sur place par le biais d’une injonction, les personnes sur place ont su faire entendre leur voix…

« Aret fer zotte souffert », « La veille Eid zott pé fer sa ? », « Nu avoye rosse lor zotte », ou encore des jurons qui fusaient de toutes parts ont été entendus. Parenté avec les Rujubali, le travailleur social Salim Muthy, qui était aussi sur place, a été bousculé et tiraillé par les hommes de Mario Nobin mais il n’a pas cédé jusqu’à la dernière minute.

En fin de soirée, Salim Muthy a fait une demande devant toute la presse demandant aux membres de l’Opposition de démissionner pour que le projet de Metro Express n’aille pas de l’avant

Une victoire courte certes, mais une victoire qui pourra peser lourd dans la balance quand la Cour suprême décidera du sort des Rujubali et d’autres habitants de La Butte. En attendant demain, qui sera un jour de dénouement ou de cauchemar pour cette famille, les Rujubali n’ont d’autre choix que d’accepter leur sort. Comme toutes ces générations de Mauriciens qui ont tant souffert juste pour pouvoir posséder un jour leur propre maison.