Vallée Pitot : Quand Monstre dicte sa loi

Qui est ce dénommé « Monstre » qui dicterait sa loi dans la région de Vallée-Pitot ?  Dans la nuit de samedi 20 au dimanche 21 octobre dernier, trois jeunes hommes âgés tous entre 20 et 30 ans allèguent avoir croisé la route de ce dénommé «Monstre ».  Tout commence en début de soirée lorsque parti récuper de la nourriture dans un commerce se trouvant à Plaine-Verte, Sheryaan, sera le premier à subir les coups de cet homme.  «J’étais garé sur le bas-côté de la route et il a dit que sa voiture ne pouvait pas passer. Quand je lui ai dit qu’un camion pouvait passer et pourquoi pas lui, c’est là qu’il est descendu de la voiture pour m’agresser avec un canif », raconte Sheryaan.  Bilan de cette rencontre, plusieurs points de suture sur le corps de Sheryaan dont une profonde lacération au niveau de la jambe droite. Durant cette même nuit, deux autres jeunes seront surpris par la violence de ce dénommé Monstre.  L’un d’eux échappe même de justesse à la mort comme nous le confie son père, Ismaël. « Je ne comprends pas comment la justice peut être aussi passive. Un homme rapporté pour un cas d’agression à l’arme blanche n’est pas inquiété et quelques heures plus tard, il essaie de tuer mon fils dans un accident ? «Monstre» l’a heurté alors qu’il était sur sa motocyclette avant de faire marche arrière pour l’écraser », dit-il.  Comme Ismaël, Salim, le père de Sheryaan dénonce également l’inaction de la police dans cette affaire. «La police couma dire peur sa missié la. Li parait ki la police protez li, ena mem ki allime cigarette pou li. Bizin ki zot get lor caméra pou conne tou la vérité », explique-t-on dans l’entourage des victimes.  Pire, lundi après-midi, alors qu’il était parti récupérer sa motocyclette accidentée, le fils d’Ismaël aura une vilaine surprise. Au poste de police de Vallée-Pitot, les policiers refusent d’accéder à sa requête et l’informe qu’il sera arrêté pour avoir saccagé la voiture de « Monstre ».  Son père, furax, ne mâche pas ses mots contre les autorités. «Nou zenfan pas en sekirité avec sa kalité dimoune la et lorla la police trouve pou soutire li ? Ki zot pé attane pou ferme li ? Faudé li touye dimoune enkor ? », s’emporte Ismaël. «Monstre», dit-on, ne serait pas inconnu des services de la police.  Il a été arrêté dans le passé au début des années 2000 quand il avait été interpellé, soupçonné d’avoir, avec ses complices pour l’enlèvement d’un Sud-Africain, Sulleman Wawda.  En 2012, il a une nouvelle fois fait parler de lui en pointant un revolver sur des policiers.  Cependant, les Casernes centrales suivent de près la situation.