Valse de transferts « punitifs » des policiers

La valse des transferts continue de plus belle au sein de la police de Mario Nobin… Plusieurs policiers se sont plaints de mutations qui surviennent du jour au lendemain. Selon eux, ce serait la police politique, le National Security Service (NSS), qui les surveillerait et qui serait à l’origine de ces transferts intempestifs.

Les policers transférés se sentent pénalisés par ces mutations, et trouvent étrange que d’autres policiers, qui officient comme garde du corps ou chauffeurs auprès des ministres et d’autres proches du gouvernement, ne sont nullement affectés. Ce chamboulement est mal perçu par les transférés, car pour eux, un policier ne devrait être transféré que s’il a fauté dans son travail.

Un caporal comptant une trentaine d’années de service au sein de la force policière, nous explique : « Je suis un père de famille. J’ai des enfants qui vont à l’école. Sur un simple coup de fil, et du jour au lendemain, on m’a transféré d’un poste de police pour être affecté à un autre, distant de plusieurs kilomètres. Là-bas, j’ai eu d’autres tranches d’horaire. Ils me retirent de ma région pour m’expédier le plus loin possible. » 

Il dénonce aussi le fait que même des policiers comptant entre 18 à 30 ans de service ne peuvent s’exprimer sur le sujet auprès de leur hiérarchie, surtout en cette période, de peur qu’ils ne se fassent suspendre.

S’agit-il là d’une vendetta politique contre certains policiers qui ont été espionnés par le NSS et qui ont été vus en compagnie des politiciens de l’opposition ?  Selon notre interlocuteur, d’autres policiers qui officient comme chauffeurs or agents de securité auprès des membres du gouvernement n’ont pas été inquietés.

On a essayé de joindre l’inspecteur Boojhawon, le président de la Police Officers Solidairy Union (POSU) pour avoir son avis, mais nous n’avons pu le joindre.