Variole du singe détectée en France : après le Covid, doit-on craindre une nouvelle épidémie ?

Ce jeudi 19 mai, les autorités sanitaires françaises ont déclaré avoir détecté un premier cas suspect de variole du singe, aussi appelé “Monkeypox” en Île-de-France. Plusieurs dizaines de cas suspects ont été signalés chez nos voisins européens.

Une nouvelle maladie inquiète en Europe : la variole du singe. L’Angleterre a été la première à tirer la sonnette d’alarme. Un premier malade de la variole du singe y a été recensé le 7 mai et leur nombre est passé à 9 ce mercredi, tandis que des cas confirmés ou suspects ont aussi été recensés en Espagne, au Portugal, aux Etats-Unis, au Canada, etc. En France, un premier cas suspect a été détecté jeudi soir en Ile-de-France par les autorités sanitaires.

Quel est le virus responsable de la variole du singe ?

La variole du singe est une maladie provoquée par un virus découvert en 1958 au cours d’études menées sur des singes, au Danemark. Aussi appelé “monkeypox”, il appartient à la famille des orthopoxvirus, comme celui à l’origine de la variole “humaine”. Jusqu’à plusieurs centaines de cas peuvent être détectés à chaque flambée épidémique, précise Le Télégramme.

La transmission initiale se fait de l’animal à l’homme, mais le virus peut se transmettre d’homme à homme en cas de “contact étroit”, précise Le Parisien. 

Quels sont les symptômes ?

La variole du singe peut se manifester par de la fièvre, un intense mal de tête, une adénopathie, des douleurs musculaires, un mal de dos, et une intense fatigue. Mais elle se caractérise également par des éruptions cutanées au niveau du visage, de la paume des mains, et de la plante des pieds, essentiellement, pouvant s’étendre, mais de façon moins importante, à d’autres parties du corps.

L’OMS précise que “la durée d’incubation est en général de 6 à 16 jours mais peut aller de 5 à 21 jours”. Toutefois, la maladie “se guérit en général spontanément”. L’autorité sanitaire mondiale se veut globalement rassurante sur les cas concernés, affirmant que “le taux de létalité lors des flambées d’orthopoxvirose simienne s’est établi entre 1 % et 10 %, la plupart des décès survenant chez les plus jeunes“. L’évolution de la maladie serait donc plutôt positive.

Vers une prochaine épidémie ?

Si le nombre de cas observés depuis le début du mois de mai laisse craindre un début de propagation de la variole du singe, l’OMS précise que “la transmission de personne à personne ne peut à elle seule entretenir une éclosion” de la maladie.

Chez nos confrères du Parisien Antoine Gessain, virologue à l’Institut Pasteur, temporise. L’épidémiologiste à l’ANRS Eric D’Ortenzio précise : “Il nous faudra rapidement des données sur ces premiers cas hors d’Afrique pour savoir s’il faut s’attendre à une flambée épidémique”. 

Reste que pour réduire le risque “limité” de transmission interhumaine, l’autorité sanitaire mondiale préconise “d’éviter tout contact physique rapproché avec des sujets infectés ou des matières contaminées“.

Il existerait bien un vaccin et un traitement autorisés en 2019 et en 2022, rapportent nos confrères, mais ils ne sont pas encore largement disponibles. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a ouvert une enquête pour faire toute la lumière sur cette flambée épidémique soudaine.

Source: midilibre.fr