Veediasha Beekaroo, 25 ans, originaire du village de Cottage, situé dans le nord de l’île, est psychologue. Sans relâche, elle apporte son soutien aux personnes atteintes de troubles mentaux. Ayant un véritable engouement pour les voitures, elle rêvait de devenir ingénieure automobile durant son enfance. Mais pendant son adolescence, elle a remarqué que beaucoup de personnes souffraient des troubles psychologiques en silence. Changement de cap radical pour Veediasha : elle décide de devenir psychologue pour aider son prochain.
À peine a-t-elle terminé ses études en psychologie, Veediasha s’est lancé corps et âme pour aider ceux qui souffrent de troubles mentaux. « Mon objectif est de fournir aux gens les stratégies appropriées pour combattre toutes les formes de maladies mentales », explique-t-elle. Elle a été trop souvent témoin de l’abandon d’un malade mental par sa famille : un drame déchirant qui se joue devant ses yeux d’innombrables fois. « Il faut briser les tabous dressés contre les maladies mentales, qui affectent des milliers des gens à travers le monde. Quand comprendra-t-on qu’il s’agit-là de malades comme les autres ? », dit-elle, attristée par l’indifférence des gens et le rejet que subissent les malades mentaux.
Elle a travaillé d’arrache-pied avec des personnes amputées, à la Global Rainbow Foundation, à Petit-Raffray, et a apporté son soutien à de nombreux patients souffrant de dépression et d’anxiété. « J’ai souvent constaté qu’il y a une certaine hésitation auprès des patients, qui n’aiment pas parler de leur état mental », affirme-t-elle. Or, cette hésitation, fort compréhensible, aggrave souvent les choses. « Il faut que les gens puissent parler en toute quiétude de leur état psychologique. C’est là le début d’une longue étape vers la guérison. »
Son approche n’est pas purement clinicienne, et est plus basée sur la compassion. Elle mise sur l’empathie, le bon sens et une bonne capacité de communication et d’analyse à l’égard des patients. « Les personnes qui souffrent des troubles mentaux sont très vulnérables. Elles se renferment dans leur mutisme et ressentent un sentiment de rejet de leur entourage. Elles ne partageront jamais ainsi leur problème, par peur d’être jugées ou d’être critiquées », dit-elle.
La psychologue met l’accent sur la nécessité de soigner les maladies mentales au plus vite, comme toute autre maladie, avant que la situation ne s’empire davantage. « De nombreuses personnes se soucient de leur santé physique, mais ne se soucient pas de leur santé mentale, même si cela a une incidence sur leur vie personnelle ou leur vie professionnelle. C’est la raison pour laquelle j’ai commencé à sensibiliser les gens sur la santé mentale parmi toutes les communautés de notre île. Je veux que les gens commencent à se soucier de leur santé mentale et essayent de briser le tabou et la stigmatisation qui y sont liés », confie-t-elle.
Les signes précurseurs
Selon la jeune psychologue, les gens devraient commencer à chercher de l’aide professionnelle lorsqu’ils remarquent les premiers prémices, tels que :
- Manger ou dormir trop ou trop peu
- L’éloignement du malade des autres personnes ou de ses activités habituelles
- Avoir peu ou pas d’énergie
- Se sentir impuissant ou désespéré
- Fumer, boire ou consommer de la drogue
- Crier ou se battre avec la famille et les amis.
Fiche Perso
Loisirs : Lecture biographique ou documentaire, jouer avec ses animaux domestiques
Parcours académique : Simadree Virahsawmy SSS (Girls), Université de Maurice
Plats préférés : Mines frites ou pizza
Couleur préférée : Le rose
Devise : « Always be nice and spread love everywhere you go. Be humble, be helpful to needy people, be strong and passionate enough to pursue your dreams. Cherish every single moment in your life because we live these moments only once in a lifetime. »