[VIDÉO] Brutalité policière alléguée : Geraldo, 18 ans, séquestré et tabassé dans la maison d’un officier de l’ADSU

Un énième cas de brutalité policière est survenu ce 17 octobre. Cette fois-ci, il s’agit d’un jeune de 18 ans, Geraldo, qui a été arrêté par les officiers de l’ADSU à Pointe-aux-Piments sans motif apparent, dans la rue. Le jeune homme a été ensuite séquestré dans la maison d’un particulier de ce village du nord où il a été roué de coups et où du gaz lacrymogène a été aspergé sur son visage. L’IPCC a été saisie de cette affaire.

Geraldo maintient pour sa part qu’il n’a rien fait de répréhensible. Selon lui, il n’a même pas été informé par les policiers du délit qu’il aurait commis. Il ne sait toujours pas pourquoi ces officiers de l’’ADSU l’ont séquestré et roué de coups. La mère de Geraldo, Jennie, 34 ans, est en larmes, en voyant la souffrance et le traumatisme dont souffre son fils ainé.

Des photos de Geraldo portant plusieurs ecchymoses ont été partagées par plusieurs internautes sur Facebook pour dénoncer cet énième cas de brutalité policière.

Le samedi 17 octobre, Geraldo et ses amis revenaient d’un match de foot à Pointe-aux-Piments. Sur le chemin de retour, un quatre-quatre s’est arrêté devant eux. À un moment donné, le jeune Geraldo a perdu l’équilibre et est tombé par terre. Des individus sont par la suite descendus du véhicule et lui ont flanqué plusieurs coups, en lançant « Nou pou touy twa ! », avant de le faire entrer dans le véhicule, qui s’est dirigé vers un morcellement.

Geraldo a été conduit dans une maison qui, il devait l’apprendre plus tard, appartiendrait à un officier de l’ADSU. « Une fois dans cette maison, les coups ont continué de pleuvoir. Les officiers de l’ADSU ont aspergé mon visage  avec du gaz  lacrymogène », nous raconte Geraldo, qui ressent encore des douleurs diffuses sur le corps.

Mais les amis de Geraldo ont pu suivre la voiture. Ils sont arrivés devant la maison en question en faisant du bruit. Profitant d’un moment d’inattention des policiers, le jeune homme a pu prendre la fuite.

Dans un premier temps, il s’est rendu au poste de police de Triolet pour porter plainte, mais ses agresseurs s’y trouvaient déjà. C’est à ce moment que Geraldo et ses amis ont réalisé qu’ils s’agissaient d’officiers de l’ADSU.

Ce qui fait que Geraldo a préféré se rendre à l’hôpital Dr. Jeetoo, où il a d’abord reçu les premiers soins avant d’être admis pour deux jours. Malgré les traitements qu’il a reçus à l’hôpital, il continue de  ressentir des douleurs sur tout le corps et doit ingurgiter des aliments liquides avec une paille, car il a eu des blessures à la bouche.

Jennie, la mère du jeune homme a retenu les services de Me Sanjeev Teeluckdharry, avocat, en début de la semaine écoulée. En compagnie de ce dernier, elle a porté plainte à l’Independent Police Complaints Commission (IPCC) pour qu’une enquête soit initiée contre les limiers de l’ADSU impliqués dans cette affaire. Maintenant, avec son avocat, elle attend une réponse de l’IPCC pour décider de la marche à suivre. Elle dit ne pas savoir pour quelle raison son fils a été brutalisé par les  officiers de l’ADSU.

Une situation pénible pour cette mère vu que son fils continue de se plaindre de douleurs. Geraldo dit être traumatisé par cet incident, et est suivi par un psychologue. Jennie dit que c’est insupportable pour une mère de voir son fils dans un tel état.

 

N.N