Ils ont travaillé à la sueur de leur front afin que le projet Metro Express se concrétise. Alors que le « soft launch » est prévu en grande pompe dans quelques heures, des travailleurs, au nombre d’une quarantaine, sont animés, non pas par un sentiment de fierté, mais plutôt de dégoût puisqu’ils n’ont pas récupéré la totalité de leurs salaires jusqu’ici. Ces maçons étaient employés par la compagnie Monsoon Contracting, qui assurait la sous-traitance pour le compte de Larsen & Toubro.
Chaque semaine, allèguent-ils, une partie de leurs salaires, qui leur était payée sur une base de piece-rate, était retenue comme « retention fee ». De plus, certaines parties des travaux n’étaient pas comptabilisées, le contracteur prétextant qu’elles le seraient durant les semaines suivantes. Ce qui n’a jamais été le cas jusqu’ici. Au total, c’est une somme de Rs 150 000 que le contracteur leur doit toujours mais qui, selon eux, refuserait de leur payer.
Le responsable de Monsoon Contracting, Mukesh Hauradhur, nous affirme pour sa part qu’il a sous-loué les travaux à un autre contacteur et qu’il a payé presque la totalité des travaux. « Mo pena aukaine agreement avec sa sous-contracteur la parski c’est ene dimoune ki mo koné. Mone fini paye presque tou bane travail sauf pou ene deux bane ti travail de réajustement ki bizin fer. Mais bane travailleurs bizin guet avec sa lot sous-contracteur la directement », nous dit-il.
Le sous-traitant, Nicolas Babet, a, pour sa part, refusé de nous donner des informations ou des explications tant que nous ne lui dévoilons pas l’identité des travailleurs qui sont venus nous voir.
