Insécurité grandissante au marché de Goodlands
Cela fait quelques temps que plusieurs marchands, notamment ceux qui vendent du poulet et du poisson, se retrouvent dans la crainte d’être les prochaines victimes des cambrioleurs. Effectivement, les marchands du marché de Goodlands ont été régulièrement victimes de vols avec effraction. Des malfrats sévissent avec impunité, en emportant au passage des butins valant plusieurs milliers de roupies.
Marwan Dawood
Mercredi matin. Comme d’habitude, Azhaar Bahemia se rend sur son lieu de travail au marché de Goodlands où il opère une poissonnerie. Le soleil est au rendez-vous dans le Nord du pays et le marchand de poisson espérait passer une agréable journée dans son commerce. Il était loin de s’imaginer dans quel état se trouvait son lieu de travail. Lorsqu’il a ouvert son commerce, c’est avec stupéfaction qu’il a constaté qu’il avait reçu la visite des cambrioleurs pendant la nuit.
Un panneau de vitre avait volé en éclat, les moteurs de ses réfrigérateurs emportés, ses couteaux volatilisés, du poisson et des rouleaux de plastique aussi, le tout pour un total estimé à Rs 50 000. « Je suis révolté de voir que les voleurs sévissent toujours, pourtant les autorités ont été alertées de ce problème plusieurs fois », dit-il. « Ce n’est pas la première fois que les voleurs sont passé à l’acte au marché de Goodlands. Comme moi, il y a eu plusieurs autres marchands victimes de vols dans le passé, mais aussi récemment. Je ne comprends pas comment cela peut se produire à chaque fois. Ce n’est pas l’œuvre d’une personne mais de plusieurs ! », explique Azhaar. Ce dernier nous conduit alors chez Toorabally et Noorezha, deux autres opérateurs au marché de Goodlands. Ces derniers ont eux aussi récemment reçu la visite des malfrats.
« Ils attendent la nuit lorsqu’il n’y a personne pour frapper. La dernière fois, j’ai perdu plusieurs milliers de roupies de poulet », dit Toorabally. Mais n’y a-t-il personne pour veiller sur les lieux la nuit ? « Justement, non ! », dit Azhaar. « Nous payons une location mensuellement mais nous ne recevons pas les services nécessaires. Il n’y a aucun système de gardiennage, il n’y a pas de sécurité. Le problème est plus grave d’autant plus que le marché se trouve à proximité d’une cité qui a mauvaise réputation », explique notre interlocuteur.
« J’ai dû renforcer mon commerce comme une prison en plaçant des antivols partout pour empêcher que les voleurs puissent entrer », dit Noorezha.
« Il incombe aux policiers d’assurer la sécurité la nuit »
Sollicité pour une réaction, Deokumar Koobarawa, l’acting Chairperson du Conseil de district de Pamplemousses/Rivière-du-Rempart , explique que le conseil de district prend très au sérieux ce problème. « Nous avons mis un comité sur place qui se penche sur ces problèmes. La police a été avertie et ensemble nous travaillons pour le bien-être des marchands », dit Deokumar Koobarawa.
Interrogé sur le fait qu’il n’y a pas de gardiens le soir, l’acting Chairperson nous dira que la nuit, il incombe aux policiers de faire ce travail pour s’assurer de la sécurité au marché.
Chiens errants et insalubrité : le problème perdure
Outre le fait qu’il y une insécurité permanente au marché de Goodlands, un autre fait attire notre attention, notamment la présence des chiens errants à proximité des étals où sont exposés les morceaux de viande. « Il n’y a aucun contrôle », dit Azhaar. L’insalubrité du marché est aussi éloquente ! « Saleté, lichien, voleurs… dans sa bane conditions la ki nou pou travail ? », s’interrogent plusieurs marchands.
