[VIDÉO]Décès de la petite Myrah Burkuth : contrairement à ce qu’annonce l’hôpital Dr. Jeetoo… « Ma fille n’est pas morte de la covid-19 », fustige le père

  • Selon lui, les autorités de santé ont négligemment accumulé les retards, alors que la famille Burkuth demandait une aide pour qu’elle se fasse opérer d’urgence à l’étranger

La famille Burkuth, de Pamplemousses, est anéantie par le départ inopiné de leur petite fille Myrah, âgée seulement de 18 mois. Cette dernière est décédée le jeudi 11 novembre à l’hôpital Dr. Jeetoo. Selon le certificat de décès, elle est morte de la covid-19. Le père rejette toutefois ce diagnostic. Pour lui, sa fille est morte dû à la négligence des autorités de santé.

Selon Yousouf Burkuth, le père de la petite Myrah, cette dernière souffrait d’une maladie rare, le syndrome de Cornelia de Lange, et cela depuis sa naissance. Cette maladie provoque des malformations dans le corps. Myrah souffrait ainsi de deux ‘trous’ au cœur.

Quelque temps après sa naissance, un médecin alerta le couple Burkuth que Myrah devait être opérée au cœur d’urgence. « Le médecin avait dit qu’il fallait opérer Myrah  sinon il serait trop tard », nous indique le père, encore étreint par l’émotion.

Au bout de six mois, l’un des trous s’est refermé, mais l’autre s’est agrandi. Les médecins devaient réitérer qu’il fallait faire opérer sa fille à l’étranger, car il n’y a pas de médecins qui pouvaient pratiquer cette intervention à Maurice.

Vu ses moyens limités, le couple Burkuth avait lancé un appel à la générosité des Mauriciens, mais n’avait même pas pu réunir Rs 200 000. Il s’est sont alors tourné vers le gouvernement, à plusieurs reprises, selon Yousouf Burkuth.

Toutefois, toujours selon ce dernier, les autorités n’ont pas voulu lui venir en aide. « À chaque fois, ils retardaient les choses, en disant qu’il fallait avoir tel ou tel document pour pouvoir bénéficier de l’aide du gouvernement », dénonce-t-il.

Quatre tests PCR ont été pratiqués sur l’enfant, qui se sont tous révélés négatifs

L’enfant devait tomber malade dans l’après-midi du lundi 8 novembre, avec une forte poussée de fièvre. Le père de Myrah devait la transporter d’urgence à l’hôpital pour qu’elle puisse recevoir des soins appropriés. À leur arrivée, un test PCR a été pratiqué sur l’enfant pour voir si elle était positive à la covid-19. Le test devait se révéler négatif.

Le médecin de service a toutefois insisté pour garder l’enfant pour une nuit sous observation mais le père de Myrah, craignant pour sa fille, avait catégoriquement refusé. Il a récupéré les médicaments de Myrah à l’hôpital et il est rentré avec l’enfant chez lui.

Toutefois, jeudi dernier, 11 novembre la santé de la petite s’est détériorée de nouveau et cette fois-ci, elle a dû être admise à l’hôpital. C’était la dernière fois que le couple Burkuth voyait sa fille vivante.

Pas moins de quatre tests PCR ont été pratiqués sur l’enfant ce jour-là, avant et après son admission, qui se sont tous révélés négatifs. À un moment donné, Myrah avait même été transférée aux soins intensifs. Mais peine perdue.

Son décès a été annoncé aux parents tôt dans la matinée du vendredi 12 novembre mais ce n’est que vers 19 h 45 que sa famille a pu récupérer son corps, un long laps de temps qui est quand même étrange.

Selon le certificat de décès, la petite fille a été terrassée vers 00 h 45 d’une pneumonie causée par la covid-19. Or, le père affiche son désaccord avec ce diagnostic. Pour lui, il est inadmissible que l’enfant avait été testée négative à la covid-19 à quatre reprises, alors que sur son certificat de décès, il a été mentionné qu’elle est morte de cette infection. « À aucun moment, ma fille n’avait été testée positive à la covid-19. Comment se fait-il qu’on vienne dire maintenant qu’elle est morte de la covid-19 ? », fustige-t-il. « Ce sont des faussetés que les médecins sont en train de débiter. Mon enfant n’est pas morte de la covid-19, mais bien d’une négligence médicale », dénonce le père de Myrah. « Avec tous les va-et-vient qu’on a effectués auprès des autorités de santé pour qu’on puisse avoir une aide pour ma fille, elle a fini par mourir », dénonce-t-il.

Il ne compte pas rester les bras croisés pour que les autorités de santé assument leurs responsabilités. Il a sollicité les services de Me Anoup Goodary, avocat.

Il lance un appel aux autorités de ne pas traiter les autres enfants comme elles l’ont fait avec sa fille. Il demande au gouvernement de soutenir les familles qui ont un enfant en détresse et que de telles négligences médicales ne se produisent pas à l’avenir.