C’est une femme alitée que notre équipe a rencontrée dans une maison à Curepipe. Soobawtee Bertin, 67 ans, aussi connue comme Sila, est clouée au lit depuis 2017, après un grave accident entre l’autobus dans lequel elle voyageait et une camionnette. « Mo lavi ine bouleverser apre sa aksidan la », nous explique-t-elle.
Parlant péniblement, Soobawtee Bertin revient sur l’accident qui lui a presque coûté la vie. Il y a 5 ans de cela, soit en 2017, Soobawtee Bertin rentrait chez elle à Rose-Hill par autobus après avoir rendu visite à son fils à Flic-en-Flac. En route, l’autobus devait violemment percuter une camionnette. La sexagénaire, qui occupait le siège le plus proche de la portière de l’autobus, avait été éjectée, avant de choir sur les marches des autobus. « Mone sap loin. Mo ti kapav mort sa zour la », lance Soobawtee.
Transportée d’urgence à l’hôpital Victoria à Candos, il n’y avait pas de médecin pour s’occuper d’elle. Elle maintient qu’il y a eu négligence médicale de la part des membres du personnel soignant et que son invalidité aurait pu être évitée si le nécessaire avait été fait. Ses enfants avaient même logé une plainte à la direction de l’hôpital.
Séquelles de l’accident : la colonne vertébrale de Soobawtee Bertin a été rompue, entre autres blessures. Depuis, paraplégique, elle est clouée au lit et ne peut plus bouger. Ce sont ses enfants qui doivent s’occuper d’elle. « Cela fait plusieurs années que je vis un calvaire », nous dit-elle, les larmes aux yeux. Avant cet accident, malgré qu’elle avait atteint la soixantaine, Soobawtee Bertin était une femme active, qui croquait la vie à pleines dents. Laborieuse, elle a trimé dur dans les usines durant plusieurs longues années de sa vie. Avec sa pension de vieillesse, il est très difficile pour elle de garder la tête hors de l’eau. Elle doit s’acquitter du loyer, soit Rs 8 500 mensuellement, et doit s’approvisionner en denrées alimentaires, en couches et en médicaments. Qui plus est, les prix des couches et des médicaments augmentent sans cesse. Elle lance ainsi un appel aux Mauriciens de lui venir en aide, surtout en termes de couches et de médicaments, pour qu’elle puisse connaitre une certaine dignité. Si vous voulez lui venir en aide, vous pouvez entrer en contact avec sa fille, Mylène, sur le numéro suivant : 5716-9404
